Haïti 1986-1987 A Haïti, l'effervescence populaire qui avait suivi la fuite du pays de l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier, le 7...
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Haïti 1986-1987
A Haïti, l'effervescence populaire qui avait suivi la fuite du pays de l'ancien
dictateur Jean-Claude Duvalier, le 7 février 1986, est retombée.
Le Conseil
national de gouvernement (CNG) s'est attelé à la mise en place du futur cadre
démocratique du pays.
"Notre mission principale est la réussite du calendrier
électoral" a d'ailleurs déclaré le président du CNG, le général Henri Namphy.
Le
difficile pari n'est pas mal engagé.
Après des débuts délicats - le taux de
participation aux élections à l'Assemblée constituante du 19 octobre 1986 n'a
pas atteint 5% - le scénario présidentiel s'est imposé: le 29 mars 1987, plus de
99% des votants ont approuvé la nouvelle Constitution.
Des élections
législatives et municipales sont prévues pour juillet 1987, ainsi que la
désignation au suffrage universel du futur président de la République, le 7
novembre 1987.
Celui-ci aura des pouvoirs limités.
Élu pour cinq ans, et non
immédiatement rééligible, le président devra choisir un Premier ministre dans le
parti majoritaire, le Parlement ne pouvant être dissous.
Favorable à la transition démocratique, les Haïtiens n'en ont pas moins laissé
paraître leur désenchantement.
Tout reste à faire.
Le chômage et le sous-emploi
dépassent 60%, l'analphabétisme avoisine les 80%, et l'agriculture qui occupe
les trois quarts de la population ne participe que pour un tiers au PIB.
Pour
enrayer les mécontentements que les organisations de gauche regroupées au sein
d'un Congrès des forces démocratiques tentent de capter, le CNG a pu tabler sur
la manne occidentale.
L'aide extérieure a doublé et représente près de 12% du
PIB en 1987.
La liberté d'expression a retrouvé ses droits: trente titres et une dizaine de
radios se partagent....
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