Haïti 1990-1991 L'année 1990 a été celle des élections qui ont porté le père Aristide au pouvoir. Le 10 mars,...
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Haïti 1990-1991
L'année 1990 a été celle des élections qui ont porté le père Aristide au
pouvoir.
Le 10 mars, sous la pression de l'Assemblée de concertation (douze
partis) et du mouvement Honneur et respect de la Constitution, le chef de
l'État, le général Prosper Avril, démissionnait.
Le 13 mars, un gouvernement
provisoire était mis en place avec Ertha Pascal-Trouillot comme présidente.
Un
Conseil électoral était créé le 12 avril et, en juin, des élections générales
étaient annoncées pour septembre.
Mais le terrorisme d'État et les conflits
entre la présidente et le Conseil d'État ont conduit le Conseil électoral à
repousser les élections au 4 novembre, puis au 16 décembre 1990.
Pour mener à
bien celles-ci, des aides sont parvenues des États-Unis (10 millions de
dollars), du Canada, de la France et de la RFA.
Des observateurs de l'ONU (au
nombre de 350), de l'Organisation des États américains (OEA, 250) et d'autres
institutions sont venus vérifier la liberté de vote et la sécurité.
Les inscriptions sur les listes ont débuté le 5 octobre 1990, tous les partis
étant en campagne, mais l'arrivée des duvaliéristes comme candidats et
l'insécurité générale ont effrayé l'électorat (la famille Duvalier a tenu l'île
sous sa dictature pendant vingt-neuf ans, jusqu'en 1986).
En octobre, le Front
national pour le changement et la démocratie (FNCD, fusion du Konakom et
d'autres petits partis) a présenté à la présidence le père Aristide en
remplacement de Victor Benoit, leader du Konakom.
Le nombre d'électeurs est
passé à 2 700 000 soit près de 80% de l'électorat potentiel.
Le 16 décembre, le père Aristide était élu avec 67% des voix contre 15% à son
principal rival, Marc Bazin, de l'ANDP (Alliance pour la démocratie et le
progrès, fusion du PANPRA - Parti nationaliste progressiste révolutionnaire -....
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