Haïti 1991-1992 Avec l'arrivée au pouvoir du père Jean-Bertrand Aristide le 16 décembre 1990, l'aide américaine et européenne était revenue,...
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Haïti 1991-1992
Avec l'arrivée au pouvoir du père Jean-Bertrand Aristide le 16 décembre 1990,
l'aide américaine et européenne était revenue, tandis que les relations avec les
États-Unis s'étaient améliorées.
Mais des rumeurs de complot en avril 1991, des
mutineries dans l'armée et la police en mai, ainsi que l'arrestation en juillet,
pour complot contre l'État, de vingt personnes menées par le duvaliériste Roger
Lafontant (la dictature des Duvalier a régné pendant vingt-neuf ans, jusqu'en
1986) ont fait peser un lourd climat politique, aggravé par des recours trop
fréquents du gouvernement aux manifestations populaires entraînant de graves
abus (encouragements à supplicier les opposants).
En septembre 1991, R.
Lafontant a été condamné à trente ans de travaux forcés et une commission
d'enquête sur les crimes commis entre 1986 et 1991 a été mise en place.
Sur le plan économique, le gouvernement a négocié un accord avec le FMI pour un
prêt stand-by de 23 millions de dollars.
Le 15 septembre 1991, le président
Aristide a demandé aux Nations unies l'aide des organismes internationaux, le
président du Vénézuela proposant alors une concertation entre les États-Unis, la
France, le Canada et le Vénézuela.
Mais le 30 septembre 1991, à la suite d'un coup d'État militaire dirigé par le
général Raoul Cédras, le président Aristide, qui a d'abord trouvé asile à
l'ambassade de France, dut quitter le pays et rejoindre Caracas (Vénézuela) d'où
il appela à la résistance.
Le coup d'État fut condamné par l'OEA (Organisation
des États américains), l'ONU, la France et les États-Unis.
34 pays de l'OEA
adoptèrent une résolution pour le retour du président Aristide.
Le 7 octobre, le
président américain George Bush ordonna le gel des avoirs haïtiens aux
États-Unis.
Une commission de neuf membres de l'OEA entama des pourparlers avec
les putschistes, mais les négociations de Carthagène du 22 novembre entre le
président Aristide et des parlementaires haïtiens....
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