Haïti 1992-1993 La nomination de Marc Bazin au poste de Premier ministre, après un accord tripartite entre l'armée, le gouvernement...
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Haïti 1992-1993
La nomination de Marc Bazin au poste de Premier ministre, après un accord
tripartite entre l'armée, le gouvernement et certains leaders politiques a été
ratifiée par le Sénat le 4 juin 1992 par 12 voix contre 1 et par le Parlement
par 44 votes contre 4, mais elle a été boycottée par les députés du FNCD (Front
national pour le changement et la démocratie).
Condamné par la communauté
internationale, le nouveau gouvernement n'a pas été reconnu par le président
Jean-Bertrand Aristide - écarté par un coup d'État en septembre 1991 et réfugié
à l'étranger - et s'est fait condamner par la communauté internationale.
La
constitution du Conseil électoral permanent pour les élections partielles
sénatoriales (un tiers) entachée d'irrégularités, a été maintenue pour qu'ait
lieu le scrutin du 19 janvier 1993.
Quinze partis ont refusé d'y participer mais
les résultats obtenus ont donné aux partis gouvernementaux (MIDH-Mouvement pour
l'instauration de la démocratie en Haïti; PANPRA-Parti nationaliste progressiste
révolutionnaire, MNP 28) une majorité des deux tiers, permettant la destitution
du président Aristide.
Le 29 janvier 1993 a vu la scission du Sénat avec le
départ de treize élus pro-Aristide qui ont nommé leur propre président de
chambre.
Dans l'ensemble du pays, la répression contre certains leaders
politiques (Konakom - Congrès des mouvements démocratiques, FNCD) et des membres
du clergé s'est accrue.
Fin juin 1992, le président Aristide, à la suite de fortes pressions, s'est
déclaré prêt au dialogue et à un retour en Haïti sous l'égide de l'OFA
(Organisation des États américains).
Il a reçu le soutien des pays de la Caraïbe
anglophone et de la Caricom (Marché commun des Caraïbes).
Dans un discours, il a
dénoncé, le 30 juin, la reconnaissance du gouvernement de fait par le Vatican.
Une commission présidentielle de dix membres a été créée, avec à sa tête, le
père Adrien pour négocier avec les autorités en place à Port-au-Prince.
Le 1er
septembre, une première rencontre a lieu entre les....
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