HAÏTI AU XXe SIÈCLE Haïti est entrée avec peu d’atouts dans le xxe siècle, isolée qu’elle était dans la région...
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HAÏTI AU XXe SIÈCLE
Haïti est entrée avec peu d’atouts dans le xxe siècle, isolée qu’elle était dans
la région caraïbe par sa langue (le français) et par la difficulté de faire
reconnaître cet État qui fut construit par d’anciens esclaves ayant arraché leur
liberté à la France dès 1804.
Les aventuriers politiques et militaires qui se
sont succédé ont semé un tel désordre que les États-Unis, inquiets de
l’influence des pays européens dans la Caraïbe, ont organisé un débarquement en
1915 et occupé le pays jusqu’en 1934.
Ils ont laissé des infrastructures
réalisées à l’aide de la corvée, une armée plus ou moins formée et une élite
mulâtre au pouvoir.
En 1946, à la suite d’une effervescence progressiste, un militant de la cause
noire, Dumarsais Estimé (1900-1953), est porté à la Présidence, mais ce n’est
qu’en 1957 que les institutions de l’État commencent à être ébranlées par la
dictature d’un autre Noir, François Duvalier (1907-1971).
Celui que l’on
surnomme « Papa Doc » fait assassiner pendant son règne des milliers
d’opposants, réels ou imaginaires.
Il se déclare « président à vie » et
marginalise l’armée pour la remplacer par sa milice privée, les « tontons
macoutes ».
Il fait nommer son fils de dix-neuf ans, Jean-Claude Duvalier
(1951-), pour lui succéder après sa mort.
Maintenu en place par toute une
structure d’intérêts, « Bébé Doc » assouplit légèrement la répression et une
certaine stabilité permet quelques progrès économiques.
Son mariage en 1980 à une fougueuse femme de l’élite, Michèle Bennett, sonne le....
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