Henry de Montherlant 1896-1972 ou la Solitude impériale Montherlant se signale par ses contradictions. Il oscille entre le chrétien et...
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Henry de Montherlant
1896-1972
ou la Solitude impériale
Montherlant se signale par ses contradictions.
Il oscille
entre le chrétien et le profane, la discipline et l'insolence, le
goût et le refus de servir, la jouissance et l'ascèse.
De ce
sportif qui s'adonnait au football et à la tauromachie, de cet
aristocrate solitaire et hautain qui fait dans son théâtre
l'apologie du renoncement, on a pu dire qu'il hésitait entre
le stade et le cloître.
Ces conflits éclatent dans toute son œuvre, ses
essais, ses poèmes en prose, ses romans qu'il abandonne, comme Giraudoux, au profit du théâtre en 1942.
La sensualité, qui semble un nouveau paradoxe chez
ce passionné de rigueur morale, s'exprime par l'exaltation
du corps.
Dans son expérience du stade (1926, les
Olympiques) et de l'arène (1926, les Bestiaires), il célèbre
les joies de l'exercice physique et des hautes vertus qui
l'accompagnent.
Dans son expérience de la guerre,
Montherlant rencontre des qualités humaines qui conviennent à son idéal.
Son goût de l'action, du respect devant le
sacrifice, du civisme devant le danger, apparaissent dans
la Relève du matin (1920) et dans Service inutile (1935).
De son éducation dans les collèges religieux, il garde
le souvenir équivoque d'un double éveil à la sensualité
adolescente et à la morale chrétienne (1952, la Ville dont
le prince est un enfan~ .
Cette initiation trouble à l'homosexualité engendre
chez lui une misogynie qui s'exprime dans les quatre
romans du cycle des Jeunes filles (1936-1939).
Son héros,
écrivain en renom qui lui ressemble, méprise les femmes
qu'il tient pour des êtres inférieurs et des obstacles à sa
carrière.
En revanche, il reporte tout son amour sur son
fils.
L'homme de l'absolu
Pour que Montherlant se détache du monde contemporain
et de lui-même, il faut qu'il se transporte dans d'autres....
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