[histoire du symbolisme Le symbolisme se construit sur la remise en cause du Parnasse. Le paradoxe essentiel de ce mouvement...
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«
[histoire du symbolisme
Le symbolisme se construit sur la remise en cause du Parnasse.
Le paradoxe essentiel de ce mouvement est que son « maître »,
Stéphane Mallarmé, n'est pas un adepte convaincu de l'ensemble
des principes symbolistes.
LE PARNASSE EN QUESTION
Très tôt, le Parnasse est critiqué pour son respect absolu de la
forme.
Barbey d'Aurevilly, écrivain journaliste, publie en 1866, dans
Le Nain jaune, « Trente-sept médaillonnets du Parnasse contempo
rain ».
Il explique que « la poésie parnassienne ne pense ni ne sent.
Elle n'est qu'un vil exercice à rimes, à coupes de vers, à enjambe
ments.
Enjambements, ronds de jambes de danseuses.
» De nou
veaux poètes apparaissent en marge du mouvement, de nouveaux
lieux de réunion s'instaurent, source de contestation.
À la fin de 1871, le groupe zutiste1 composé notamment de
Verlaine et de Rimbaud a pour principale occupation la parodie* des
romantiques et des Parnassiens.
Il se réunit dans les nouveaux lieux
investis par les poètes.
1 Nouveaux lieux de réunion
Avec la diminution de la censure et la libération des mœurs, les
lieux publics sont de nouveau accessibles aux écrivains qui préfèrent
1.
Le groupe zutiste était un petit cercle fondé par Charles Cros, qui s'exprimait à tra
vers un journal, !:Album zutique.
l'atmosphère du café à celle des salons.
Un nouveau lieu littéraire
apparaît : le cabaret, le plus célèbre étant le Chat Noir montmartrois
qui accueille une jeunesse à l'esprit de dérision fortement marqué.
Certaines réunions sont comiques, à l'image des appellations dont
s'affublent certains groupes : les
les « Jemenfoutistes
«
Hydropathes
»,
les
«
Hirsutes
»,
».
L'art porté aux nues par les Parnassiens est désacralisé par l'esorit décadent* qui se manifeste à cette époque.
L'affaiblissement de
l'école parnassienne est surtout manifeste par le grand nombre de
productions poétiques d'importance qui apparaissent en marge du
mouvement.
1Nouveaux talents
Les initiatives se multiplient, les talents poétiques éclosent en
marge du Parnasse.
Lautréamont publie en 1869 Les Chants de
Maldoror, recueil dont la diffusion est aussitôt suspendue par l'éditeur et qui devra sa résurrection au surréalisme.
Verlaine publie en
1874 à compte d'auteur Romances sans paroles.
Rimbaud édite l'ensemble de son œuvre poétique.
Après le refus du Parnasse, t.:Aprèsmidi d'un faune de Mallarmé fait l'objet en 1876 d'une édition de luxe
à tirage limité.
Deux publications font coup sur coup état d'un nouveau mouvement et d'un tournant poétique.
D'août 1883 à janvier 1884, Paul
Verlaine consacre trois articles à Tristan Corbière, Arthur Rimbaud et
Stéphane Mallarmé, qu'il intitule significativement
dits
».
«
Poètes mau-
En 1884 est publié À rebours de Huysmans dont tout un cha-
pitre rend hommage aux nouveaux poètes et notamment à Mallarmé.
LA CRÉATION DU SYMBOLISME
Le symbolisme est, au sens strict, un mouvement littéraire lancé
par le manifeste de Jean Moréas dans Le Figaro du 18 septembre
1886 et qui fait du symbole le signe d'une réaction idéaliste contre le
règne du naturalisme et du rythme une des recherches premières de
la nouvelle poésie.
LE
PARNASSE
ET
LE
SYMBOLISME
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Le RYTHME: l'ancienne métrique avivée; un désordre savamment
ordonné; la rime illucescente et martelée comme un bouclier d'or
et d'airain, auprès de la rime aux fluidités absconses ; l'alexandrin à
arrêts multiples et mobiles ; l'emploi de certains nombres premiers
- sept,....
»
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