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HITLER ET LE RACISME Il est certain que la première culture humaine se fonda moins sur le dressage des animaux...

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« HITLER ET LE RACISME Il est certain que la première culture humaine se fonda moins sur le dressage des animaux que sur l'emploi des humains inférieurs.

C'est seulement après /'asservissement de ceux-ci que le même sort fut appliqué aux bêtes, car la charrue fut tirée par le guerrier vaincu 5 avant de l'être par le cheval.

Ce n'est donc pas par hasard que les premières civilisations se sont produites là où /'Aryen, dans ses contacts avec des races inférieures, les a soumises et pliées à sa volonté ...

Tant qu'il a su garder sans pitié son attitude de maitre, non seulement il est demèuré le maître, mais encore il a été celui 10 qui protégeait et qui développait la culture... Dés que les peuples asservis commencèrent à s'élever et à se rap­ procher du niveau de ceux qui les avaient conquis, probablement en s'assimilant leur langage, la barrière séparant le ma1tre de l'esclave céda...

L'Aryen abandonna la pureté de son sang et, par là, il perdit 15 le paradis qu'il s'était créé.

Il se trouva englouti dans un mélange de races, sa faculté créatrice de civilisation le déserta graduellement. Le mélange des sangs, avec l'abaissement du niveau racial qu'il a entrainé, est la seule cause de l'agonie des civilisations anciennes. En effet, /es hommes ne meurent pas parce qu'ils perdent des guerres, 20 mais parce qu'ils perdent cette force de résistance qui ne se maintient que dans un sang pur.

Tous ceux.

qui, en ce monde, ne sont pas de bonne race, ne sont que rebut... Au contraire (des concepts bourgeois et judéo-marxistes), la philo­ sophie "populaire" estime que l'importance de l'humanité réside 25 dans /es éléments fondamentaux de la race.

Elle ne voit dans l'État qu'un moyen destiné à atteindre une fin sur laquelle elle doit se maintenir et préserver l'existence de l'homme en tant que race ... De la sorte, elle sert le principe aristocratique qui est à la base de la Nature et elle adhère à la validité de cette loi, qui s'applique du 30 haut jusqu'en bas de l'échelle des êtres ... Elle ne peut concéder le droit d'exister à une idée, fût-elle éthique, si cette idée constitue un danger pour la vie raciale des hommes qui sont doués d'une éthique plus élevée.

En effet, dans un monde abâ­ tardi et négrifié, l'humanité belle et sublime perdrait pour toujours 35 tous ces concepts et toutes /es idées de son avenir idéalisé... Nous avons tous l'intuition que /'humanité rencontrera sur sa route dans un lointain avenir des problèmes que seule pourra résoudre une race d'élite, devenue le peuple maître et disposant des moyens et des possibilités de tout notre globe. Adolf HITLER, Mein Kampf, édition allemande de 1940, passim pp.

322 à 422. Commentaire Ce texte est extrait de Mein Kampf, l'ouvrage que Hitler écrivit en 1924 pendant sa détention dans la forteresse de Landsberg en Haute­ Bavière, où l'avait conduit l'échec du putsch de Munich en noven­ bre 1923.

La plupart des observateurs estiment alors que le mou­ vement nazi dont il est le chef ne se relèvera pas du coup qui l'accable. Cependant, celui que ses partisans appellent déjà le Führer n'est pas découragé; à 35 ans, il met à profit ses loisirs forcés pour déga­ ger les bases idéologiques de son action politique, et il dicte à son secrétaire Rudolf Hess un livre déconcertant.

Mein Kampf était, selon Joachim Fest, "un mélange de biographie, de traité idéologique et de manuel tactique d'action, tout en parachevant la légende du Führer", le tout rédigé en un style pesant et prétentieux.

Il n'eut pas grand succès dans l'immédiat, et bien des gens refusèrent de le prendre au sérieux. Les passages proposés attestent les convictions racistes de Hitler; comme celles-ci sont omniprésentes dans le livre, les citations se répartissent sur une centaine de pages, ce qui est déjà révélateur de leur caractère obsessionnel.

Cependant l'antisémitisme n'est pas une innovation du Führer : il existe depuis le Moyen Age en Europe centrale, et il était particulièrement vif avant la Guerre de 1914 dans la ville de Vienne, où Hitler a passé une partie de sa jeunesse.

D'une manière plus générale, le mélange et la rivalité des groupes eth­ niques dans l'ancien Empire austro-hongrois étaient favorables à des réflexes racistes, particulièrement chez les Allemands, dont la pré­ pondérance politique s'accommodait mal d'une situation minoritaire face aux autres nationalités.

Le malheur particulier des Juifs était que, contre eux, les Allemands, les Slaves, les Magyars et les Rou­ mains se retrouvaient dans une commune défiance, pour des raisons qu'il serait long de prétendre élucider.

Le jeune Adolf Hitler, pendant son séjour à Vienne, n'a pas eu de peine à s'imprégner d'un racisme que certains partis prônaient ouvertement, d'autant que l'existence misérable qu'il menait dans la capitale lui semblait un scandale dont il devait stigmatiser les responsables.

Il n'empêche que, dans notre texte, il va bien au-delà d'un ressentiment aussi banal que sordide. Le premier alinéa (lignes 1 à 10) est déjà révélateur.

Hitler procède par de massives affirmations dans un domaine aussi délicat que l'organisation des premières sociétés, où les savants se contentent d'hypothèses et ne généralisent jamais.

Pour Hitler au contraire, "il· est certain" q.ue la force des vaincus a été utilisée avant celle des animaux, et cela partout dans le monde! Pas même l'esquisse d'une démonstration : Hitler se borne à nous imposer des notions qu'il a dû glaner de seconde ou de troisième main.

Mais la vérité scientifique est au service de la doctrine que l'on sent inébranlable en lui. En effet (lignes 5 sq.), l'asservissement des faibles par les forts nous est donné aussitôt comme l'unique moteur du progrès et de la "culture"; sans doute y a-t-il là un vague souvenir du darwinisme, que cet autodidacte sans profondeur a rencontré sans l'assimiler, et dont il ne veut retenir que le principe de la sélection naturelle des espèces les mieux douées.

Mais précisément, le plus fort est-il nécessairement le mieux doué? Et pourquoi l'Aryen serait-il l'un et l'autre? Et qu'est-ce au juste que l'Aryen d'un point de vue scienti­ fique? Non seulement le Führer ne se pose pas de telles questions, mais il ignore superbement les grandes civilisations qui se sont épanouies au 111• millénaires avant notre ère, en Egypte, en Méso­ potamie et ailleurs, bien avant l'arrivée des peuples parlant des langues indo-européennes. Le deuxième paragraphe (lignes 11 à 16) poursuit dans le même style. C'est de la décadence des Aryens que Hitler nous entretient avec un étonnant arrière-fond d'angoisse, auquel la défaite des Allemands en 1918 et son propre échec en 1923 ne sont sans doute pas étran­ gers.

Là encore, une seule explication nous est assénée : le déclin provient du mélange des races, lorsque le peuple dominateur relâche sa domination sur les vaincus.

Au contraire, la pureté du sang est identifiée à un paradis, mais hélas à un paradis perdu, ou en passe de l'être.

L'Aryen représente de ce point de vue la perfection, puisque seul il a le privilège de former une race pure.

Mais saura-Hl rester digne de lui-même, se demande l'auteur de Mein Kampf? Une pre­ mière remarque d'évidence : si cet Aryen doit être assimilé.... »

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