Honduras 1987-1988 En avril 1988, l'état d'urgence était décrété dans les deux principales villes du Honduras, Tégucigalpa et San Pedro...
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Honduras 1987-1988
En avril 1988, l'état d'urgence était décrété dans les deux principales villes
du Honduras, Tégucigalpa et San Pedro Sula.
Le gouvernement tentait ainsi de
contrôler et enrayer les violentes manifestations antinord-américaines qui
faisaient suite à l'expulsion rocambolesque et inconstitutionnelle de Ramon
Matta Ballestros, un "parrain" présumé de la drogue, vers les États-Unis via
Saint-Domingue.
Ces manifestations sont significatives de la tension croissante engendrée par la
présence sur le sol hondurien de deux armées étrangères, celle de la Contra
nicaraguayenne et celle des États-Unis.
Pour la première fois, en 1987, des
mouvements importants d'occupation de terres se sont produits dans tout le pays,
particulièrement dans le département de Yoro.
70 000 paysans ont ainsi occupé 20
000 hectares.
De plus en plus nombreuses, les voix politiques, religieuses,
syndicales se sont élevées pour réclamer le départ des troupes étrangères: en
juin, le gouvernement expulsait trois dirigeants de la Contra.
Contre toute évidence, le discours officiel avait jusqu'alors nié la présence de
troupes de la Contra, y compris après la signature, le 7 août 1987, de l'accord
de pacification de la région (Esquipulas II).
L'une de ses clauses prévoyait
pourtant la non-utilisation du territoire de l'un des pays signataires par des
forces étrangères ayant pour objectif d'en agresser un autre.
A l'automne,
néanmoins, le gouvernement abandonnait cette fiction et intimait (la demande
était officieuse depuis le début de l'année) aux antisandinistes de fixer une
date pour leur départ.
En....
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