Honduras 1988-1989 Le pays n'est pas en guerre, mais trois armées (hondurienne, nord-américaine, Contra nicaraguayenne) et deux guérillas (Front Farabundo...
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Honduras 1988-1989
Le pays n'est pas en guerre, mais trois armées (hondurienne, nord-américaine,
Contra nicaraguayenne) et deux guérillas (Front Farabundo Marti pour la
libération nationale - FMLN, salvadorien -, Forces populaires de libération du
Honduras - FPH) y évoluent, presque sans contrôle du pouvoir civil...
C'est
beaucoup pour un pays qui aspire à une reconnaissance internationale en tant
qu'État démocratique, respectueux des droits de l'homme.
Sa position stratégique dans la zone des conflits centraméricains l'a converti
en véritable "porte-avions" nord-américain et en "sanctuaire" pour les guérillas
salvadorienne et nicaraguayenne.
La présence massive des États-Unis explique
l'ampleur des réactions anti-nord-américaines.
De plus, les trois camps de
réfugiés salvadoriens, et les bases de la Contra (12 000 hommes) accentuent les
tensions avec des populations locales, souvent forcées de laisser la place.
Des
groupes guérilleros sont réapparus: attentat en juillet 1988 contre une garnison
américaine, recrudescence en janvier 1989 des assassinats politiques dus au FPH
ou à des groupes paramilitaires.
Les hommes de la Contra nicaraguayenne, oisifs
depuis l'arrêt, début 1988, de l'aide militaire américaine (l'aide humanitaire a
été maintenue) attendent le résultat des négociations de paix relancées début
1989.
Nombre d'entre eux s'apprêtent à s'installer définitivement au Honduras,
Washington ayant décidé en mars de leur accorder 40 millions de dollars à titre
humanitaire.
Les aides externes, directes ou par le biais de la Contra, constituent la
principale source de devises du Honduras.
La réduction par les États-Unis de ces
aides en 1988 (75 millions de dollars au lieu de 195,7 en 1987 au titre d'aide
directe, suppression de l'aide militaire à la Contra), a été catastrophique pour
ce....
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