Hongrie 1987-1988 La Hongrie a connu en mai 1988 un profond bouleversement de sa direction politique. Après trente-deux ans de...
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Hongrie 1987-1988
La Hongrie a connu en mai 1988 un profond bouleversement de sa direction
politique.
Après trente-deux ans de pouvoir ininterrompu, Janos Kadar,
soixante-quinze ans, a cédé la place à la tête du Parti à Karoly Grosz,
cinquante-sept ans, un gorbatchévien proclamé, tout à la fois connu comme un
homme à poigne et un pragmatique.
La conférence du Parti a ainsi procédé à un
spectaculaire rajeunissement du Bureau politique, qui a vu l'entrée de deux
chefs de file "réformistes", Resjo Nyers et Imre Posjagay.
Le pays, qui détient le record européen pour le niveau de sa dette extérieure
par habitant, reste plongé dans une crise sérieuse.
Au 1er janvier 1988, deux
impôts, très impopulaires, ont été introduits afin de combler le déficit des
caisses de l'État et de freiner l'inflation: l'impôt progressif sur le revenu et
la taxe à la valeur ajoutée, tous deux calqués sur les modèles occidentaux.
Résolu à éliminer les canards boiteux de l'économie, l'État, qui a fait voter en
septembre 1986 une loi sur les faillites des entreprises, a annoncé qu'il
envisageait un volant de chômage temporaire.
En avril 1988, 30 000 chômeurs
étaient officiellement enregistrés et, pour la première fois dans l'histoire du
bloc, les syndicats hongrois ont créé en décembre 1987, dans la ville de
Miskolc, une section pour les sans-emploi.
Le pouvoir, inquiet devant la montée des tensions sociales, a fait un geste à
l'égard de la population.
Depuis le 1er janvier 1988, les Hongrois disposent de
passeports valables pour le monde entier, et n'ont plus besoin d'autorisation de
sortie pour se rendre à l'Ouest.
Cette libéralisation est sans précédent....
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