Hongrie 1995-1996 Avec le lancement, en mars 1995, d'un plan d'austérité destiné à restaurer la confiance des investisseurs internationaux, la...
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Hongrie 1995-1996
Avec le lancement, en mars 1995, d'un plan d'austérité destiné à restaurer la
confiance des investisseurs internationaux, la Hongrie a vécu à l'heure des
sacrifices.
Les ex-communistes du Parti socialiste hongrois (PSH), portés au
pouvoir en mai 1994 par un vaste mouvement de protestation contre la politique
d'austérité des conservateurs du Forum démocratique hongrois (mai 1990-mai
1994), se sont vite convertis à l'ultra-libéralisme.
Pour la population, déçue
et désorientée, la potion est apparue amère: les salaires réels ont chuté de 11
% en 1995 et des baisses supplémentaires de 3 % à 4 % étaient prévues pour 1996.
Les dépenses sociales, notamment les allocations familiales, ont été réduites.
La fiscalité a augmenté.
Toutefois, malgré les critiques de l'aile gauche de son
parti l'accusant d'avoir trahi ses promesses électorales et les idéaux de la
gauche, le Premier ministre Gyula Horn a été réélu le 31 mars 1996 à la
présidence du PSH, à une écrasante majorité.
Pressé par le FMI (Fonds monétaire international), qui exigeait un "tour de vis"
supplémentaire, le gouvernement a imposé sa ligne politique qui seule, selon
lui, "permettra[it] de sortir la Hongrie de la crise".
Les premiers résultats
sont d'ailleurs apparus encourageants.
La privatisation du secteur énergétique
et des télécommunications a permis au gouvernement d'encaisser, fin 1995, 3,2
milliards de dollars de recettes, soit trois fois plus que prévu.
Le déficit
budgétaire a été réduit en 1995 à 6,5 % du PIB, contre 9,5 % en 1994; celui de
la balance des paiements a été ramené de 3,9 milliards de dollars fin 1994 à 2,2
milliards fin 1995.
Le taux de chômage, atteignant 12,1 % en 1993, était revenu
à 10 % en janvier 1996.
L'inflation, toujours élevée, était néanmoins contenue à
25,6 % en mars 1996, contre 27,5....
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