Hongrie 1998-1999 L'entrée au sein de l'OTAN Les 10 et 24 mai 1998 se sont tenues les troisièmes élections législatives...
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Hongrie 1998-1999
L'entrée au sein de l'OTAN
Les 10 et 24 mai 1998 se sont tenues les troisièmes élections législatives
libres, c'est-à-dire selon les règles d'un pluripartisme démocratique.
Le taux
de participation a été de 56 % à 57 % pour les deux tours, faible certes à
l'échelle des taux habituellement observés en Europe mais du même ordre que
celui du second tour des élections nationales précédentes, quatre ans plus tôt.
Les scrutins de mai ont, comme en 1994 et en 1990, apporté à la Hongrie une
alternance politique complète.
Une coalition hétéroclite de centre droit et de droite ayant remporté la
majorité, le gouvernement de Gyula Horn (1994 à 1998) a cédé la place au cabinet
constitué par Victor Orban (juriste âgé de 35 ans), leader incontesté de la
Fédération des jeunes démocrates/Parti de la bourgeoisie hongroise (FIDESz/MPP)
, dans lequel le parti agrarien et national-populiste de Jozsef Torgyan (Parti
indépendant des petits propriétaires, FKgP) constitue une composante mineure
mais exigeante.
Sans même compter sur l'extrême droite nationaliste animée par
l'écrivain Istvan Csurka, la nouvelle coalition gouvernementale dispose au
Parlement d'une confortable majorité (55 % des sièges), mais pas de la majorité
qualifiée nécessaire à la modification des lois fondamentales.
Le Parti
socialiste hongrois (MSzP), présidé depuis l'été 1998 par Laszlo Kovacs, ancien
ministre des Affaires étrangères, a en effet conservé une minorité de blocage :
plus de 40 % des mandats avec les voix, certes bien moins nombreuses, des
libéraux de gauche formant l'Alliance des démocrates libres (SzDSz), partenaire
des socialistes dans le gouvernement précédent.
Devenu "numéro deux" du gouvernement en obtenant le poste de ministre de
l'Agriculture et de l'Aménagement du territoire, J.
Torgyan a remisé ses
attaques contre le FIDESz en échange de l'engagement qu'il serait pressenti pour
être le candidat de la majorité au poste de président de la République lors de
la prochaine échéance électorale (printemps 2000).
L'alternance que les législatives de mai 1998 ont imposée contre toute attente
témoigne de la bonne santé de la démocratie hongroise ou, plus exactement, du
mal qu'ont depuis 1990 toutes les forces politiques arrivées au pouvoir à passer
le seuil des élections suivantes.
En politique extérieure, le cap a été maintenu sur trois grandes priorités:
l'intégration euro-atlantique, le maintien du bon voisinage avec tous les États
environnants, et la défense des communautés magyarophones (au total près de
trois millions de personnes) dispersées dans ces mêmes États.
La première de ces
ambitions a connu quelques légers revers du fait des lenteurs du processus
d'élargissement de l'Union européenne, cependant que, sur un autre plan, elle
était couronnée de succès avec l'admission de la Hongrie, le 15 mars 1999,....
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