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Hume 1711 -1776 « Toute connaissance dégénère en probabiliü. » Traité 41 la nature humaine Éléments de biographie t Une...

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« Hume 1711 -1776 « Toute connaissance dégénère en probabiliü.

» Traité 41 la nature humaine Éléments de biographie t Une carrière aux débuts difficiles Philosophe empiriste écossais, David Hume délaisse la carrière juridique à laquelle le destine sa famille au profit de la philosophie.

Il se rend en France et rédige, au collège de La Flèche, les deux premiers livres du Traité de la nature humaine. En 1739, l'ouvtage est publié mais n'obtient pas le succès escompté. Hume fait alors paraître les Essais moraux et politiques (1741), ouvrage plus facile d'accès qui attire de nombreux lecteurs, ainsi que les Essais philosophiques sur l'entendement humain (1748), qui deviendront en 1758 I'Enquete sur l'entendement humain. Après avoir plusieurs fois rencontré l'opposition du parti dévot à sa candidature à des chaires universitaires, il est élu bibliothécaire de l'ordre des avocats d'tdimbourg. t Un diplomate philosophe Il mène une brillante carrière diplomatique : il est nommé secrétaire d'ambassade en France, puis sous-secrétaire d'ttat à Londres. A Paris, il rencontre les encyclopédistes qui l'accueillent chaleureusement. Il héberge Rousseau en Angleterre avant de se brouiller avec lui. En 1769, Hume décide de quitter définitivement Londres pour tdimbourg, sa ville natale où il retrouve ses amis, dont Adam Smith. Les Dialogues sur la religion naturelle, rédigés en 1751, seront publiés à titre posthume en 1779. Thèses essentielles Principal représentant de l'empirisme, « géographe de l'esprit humain », selon le mot de Kant, Hume s'attache à dévoiler les limites et les pouvoirs de la raison et à développer un scepticisme modéré qui jouera un rôle essentiel dans le développement ultérieur de la philosophie. t l'empirisme David Hume est empiriste : seuls les faits, l'expérience, sont sources de connaissance.

Nous n'avons en notre esprit que des perceptions.

Hume désigne par là tout phénomène de notre esprit (haïr, voir, sentir...). Les perceptions peuvent être soit des impressions soit des idées.

Les impressions comprennent« toutes nos sensations, passions et émotions ». Fermes et vives, elles s'imposent avec force à notre esprit, alors que les idées, qui sont « les faibles images » des impressions, ont un degré moindre de vivacité. Nulle idée innée ne peut constituer le fondement de l'édifice qu'est la science.

L'esprit se borne à lier et à associer les idées issues de l'expérience à l'aide de la mémoire (rappel d'une impression passée) et de l'imagination (constitution de l'image d'un objet existant ou possible). Si l'esprit peut en apparence élaborer des idées nouvelles, c'est que l'imagination, essence de la pensée, associe des idées issues de l'expérience.

Par exemple, nous pouvons former l'idée d'une montagne d'or bien que nous n'en ayons jamais vue auparavant : il nous suffit pour cela de combiner deux idées issues de l'expérience, celle de montagne et celle d'or.

Toute idée provient donc de l'expérience. Quant aux idées générales, elles « ne sont rien que des idées particulières jointes à un certain terme qui leur donne une signification plus étendue et qui leur fait rappeler l'occasion d'autres idées singulières semblables.» (Traité de la nature humaine).

Hume est nominaliste : l'idée générale n'existe pas en tant que telle, elle est le fruit du langage, elle n'existe que dans le nom.

Ainsi, le terme « triangle » désigne un ensemble d'idées particulières (celles d'un triangle isocèle, d'un autre scalène...

) et non une idée générale ou abstraite. t la critique de la causalité Hume est resté célèbre pour sa critique de la causalité : c'est l'habitude qui nous fait croire à une connexion nécessaire entre la cause et l'effet. Par exemple, c'est parce que plusieurs fois nous avons constaté que la flamme produisait de la chaleur que nous en inférons le lien causal nécessaire entre la flamme (que nous nommons cause) et la chaleur (que nous nommons effet).

La causalité est issue de l'habitude, elle n'est pas inhérente aux choses. L'expérience, en effet, ne nous donne à voir que des conjonctions (la flamme puis la chaleur), jamais des connexions (la flamme donc la chaleur).

Ce n'est donc que l'habitude qui nous amène à une telle inférence, mais rien ne la justifie.

La causalité est une croyance. Cette analyse de la causalité réveillera Kant de son « sommeil dogmatique» (voir p.

142) : il établira, contre Hume, le caractère a priori1 de la relation de causalité. 1.

A priori : indépendant de toute expérience. • Un scepticisme mitigé De façon générale, la connaissance se fonde sur le principe de causalité : en dévoilant son caractère illusoire, Hume affirme son scepticisme.

Si la causalité est croyance, la science n'exhiberait donc elle-même que des croyances. Pour Hume, la raison ne peut prétendre, contrairement à ce qu'affirment les dogmatiques, connaître la vérité absolue et justifier ses propos.

Une justification totalement objective est donc impossible.

Nos croyances sont plus ou moins probables, mais restent croyances.

Le vrai est donc un certain degré du probable, il relève d'un assentiment commun. Cependant, ce scepticisme est modéré en ce qu'il ne considère pas pour autant vaine toute recherche et suppose des degrés de probabilités parmi nos croyances.

Le scepticisme de Hume ne l'empêche pas de vivre, d'avoir des croyances, et se distingue ainsi d'un scepticisme pyrrhonien radical qui condamnerait l'homme à une léthargie morbide. • la critique de la métaphysique Le scepticisme de Hume frappe la métaphysique : il est illusoire de supposer l'illimitation des pouvoirs de la raison et de penser que les objets de la métaphysique {Dieu, l'âme ...) lui sont accessibles.

Ils ne sont que pures fictions issues de l'imagination. L'âme, considérée comme un« moi» identique à lui-même qui demeurerait au cours de la vie de l'individu, n'est qu'une fiction, rien ne nous autorise à affirmer l'existence d'un tel substrat.

Hume critique ainsi.... »

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