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Husserl (1859-1938) AU-DELÀ DE LA CONSCIENCE L a pratique de l'épochè suppose le retour sur soi, la mise entre parenthèses...

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« Husserl (1859-1938) AU-DELÀ DE LA CONSCIENCE L a pratique de l'épochè suppose le retour sur soi, la mise entre parenthèses du monde et d'autrui.

La phénoménologie court donc le risque d'être un solipsisme, c'est-à-dire une philosophie affir­ mant que je ne peux être certain que de ma propre exisience.

Pour évi­ ter que le moi ne soit ainsi enfermé en soi-même, Husserl part à la recherche de l'autre conscience.

Comment savoir qu'elle existe ? Pour qu'il y ait un monde objectif, il faut qu'il ne soit pas seulement un monde pour moi, il faut qu'il soit aussi le monde d'un autrui. ,e. 1. Moi-même et l'autre A.

Le problème d'autrui ■ Le sens commun estime que l'existence d'autrui va de soi: à la fois chose de la nature, organisme guidé par un psychisme et conscience pour qui un monde existe, autrui m'est pourtant inaccessible.

Les pierres sont aussi des choses de la nature ; les animaux sont aussi un corps guidé ; seule la conscience du monde caractérise autrui.

Cepen­ dant, jamaisje ne pourrai percevoir qu' autrui est conscience : il faudrait pour cela que j'accède à ses vécus, en somme qu'autrui soit moi-même. Comment m'assurer dès lors de son existence? Que signifie l'existence d'autrui pour moi? ■ Je suis un ego, autrui est un alter ego : je le considère comme un reflet de moi-même, reflet qu'il m'est impossible de contempler. Dans la sphère de tout ce qui m'est donné,je pose quelque chose qui ne m'est pas donné : autrui. B.

La sphère d'appartenance ■ Pour savoir ce qu'est cet autre moi-même, il faut savoir ce quej'entends par «moi-même».

Je suis caractérisé par tout ce qui «m'appar­ tient»: je suis moi-même la complexe articulation d'un organisme, que seul je dirige, et d'une âme, qui m'est propre.

Le corps de l'apparte­ nance, c'est mon corps«de l'intérieur» tel queje suis seul à pouvoir en être conscient : seul je ressens sa douleur ou son plaisir, sa résistance ou sa docilité. ■ Enfin, «mon appartenance» comprend aussi mes perceptions du monde, en tant qu'elles sont un état de mon corps et de mon âme.

Les .

choses existent indépendamment de la conscience que j'en ai; mais elles existent aussi comme objets de ma conscience.

Ils font partie de ma sphère primordiale, sont à moi sans faire partie de moi ; au contraire, c'est en tant qu'ils ne m'appartiennent pas qu'ils appartiennent au monde extérieur et, potentiellement, à autrui..... »

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