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Husserl (1859-1938) LA CONSCIENCE U ne fois suspendue l'existence du monde, il ne subsiste que la conscience, non plus comme...

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« Husserl (1859-1938) LA CONSCIENCE U ne fois suspendue l'existence du monde, il ne subsiste que la conscience, non plus comme un être naturel, dans le monde, mais comme le point de vue d'où le monde est possible dans toute sa variété.

La thèse du monde est contingente, puisqu'elle peut être sus­ pendue ; celle de la conscience est nécessaire.

La phénoménologie transcendantale décrit « la conscience pure dans son être absolu», et la multiplicité de ses attitudes, ou façons de se rapporter à l'objet. 1. Le moi et l'intentionnalité ■ La conscience est toujours conscience d'un objet réel, là-bas dans le monde : c'est lui que je vois, que j'aime, etc.

Lorsque ma conscience est en relation avec un objet, je suis tout à l'objet, je le vis, d'une façon à chaque fois particulière.

Ma conscience ne porte pas sur l'idée de la chose, mais directement sur la chose que je vis, à laquelle j'adhère sans y réfléchir.

La conscience n'a pas d'intérieur, dans lequel les choses réelles sont représentées par des représentations: elle porte directement sur les objets eux-mêmes.

Le moi vit ses vécus immédiatement, il ne les tient pas sous son regard.

C'est à travers eux qu'il se porte à la chose. 11 L'intentionnalité est la propriété de la conscience d'être « conscience de » : cela signifie qu'elle n'existe pas comme une chose qui contient, mais comme un acte de mise en relation.

Toute conscience sans exception est intentionnelle: il n'y a pas de conscience pure, indé­ pendante de ce dont elle est conscience.

Toute conscience a un objet : « Toute conscience est conscience de quelque chose.

» ■ La conscience n'est donc pas un être (le moi), mais un acte de cet être par lequel il se rapporte au monde.

Le moi qu'étudie la phéno­ ménologie est en outre universel: le moi« un tel» disparaît dans l'épo­ chè (cf.

fiche 70).

Ce moi est vide, unique, il ne comporte aucune variété, il n'a pas de caractères spécifiques.

Il est celui qui s'engage dans chaque façon dont la conscience se rapporte à son objet.

La variété de ses propriétés est la variété de ses actes ou comportements : imaginant, se souvenant, percevant, jugeant moralement, etc. 2. L'objectivité ■ La conscience qu'un moi a d'un objet constitue cet objet: cela ne signifie pas que la conscience donne naissance à une réalité, mais qu'elle lui donne un sens.

Pour un païen, le crucifix n'est qu'une chose matérielle ; pour un croyant, il a en outre une autre signification.

La conscience du païen et celle du croyant se rapportent au même objet r réel, mais à deux objets intentionnels différents.

L'objet intentionnel, c'est-à-dire l'objet réel tel que la conscience le vise, Husserl.... »

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