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Husserl « Quiconque veut vraiment devenir philosophe devra une fois dans sa vie se replier sur soi-même et, au­ dedans...

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« Husserl « Quiconque veut vraiment devenir philosophe devra une fois dans sa vie se replier sur soi-même et, au­ dedans de soi, tenter de renverser toutes les sciences admises jusqu'ici et tenter de les reconstruire.

» Méditations cartésiennes Éléments de biographie t Des mathématiques à la philosophie Edmund Husserl est originaire de Moravie (actuelle République tchèque). Il se consacre dans un premier temps à l'étude des mathématiques. Auprès de Brentano, psychologue et philosophe allemand qui fut également le professeur de Freud, Husserl prend goût pour la philosophie à laquelle il décide de se consacrer. t Une carrière universitaire avortée Universitaire, Husserl s'intéresse d'abord à la philosophie des mathématiques et à la logique, avant d'envisager une refonte des sciences et de la connaissance en général.

Ces travaux aboutissent à la publication des Recherches logiques (1900 - 1901).

Husserl est alors nommé à l'université de Gôttingen, avant d'enseigner à Fribourg. D'origine juive, il doit abandonner sa chaire, et sera radié de la liste des professeurs émérites par les nazis.

Heidegger, qui fut son élève, lui succède. Parmi les principales œuvres de Husserl, nous pouvons retenir les Idées directrices pour une phénoménologie et une philosophie phénoméno­ logique pures (1913 - 1952), les Méditations cartésiennes (1929), et La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale (1936). Thèses essentielles Philosophe, logicien et mathématicien allemand, Husserl est le promoteur de l'un des principaux courants de la philosophie contemporaine, la phénoménologie.

On retrouve l'influence de sa pensée chez Heidegger, Merleau-Ponty, Sartre, ou encore Lévinas. • la philosophie comme « science rigoureuse » L'époque de Husserl est marquée par la crise de la philosophie et des fondements des mathématiques, menacés par le positivisme et le psychologisme ambiants.

Le psychologisme affirme que les lois de la logique se réduisent aux lois psychologiques et anéantissent, en posant un tel relativisme, tout espoir d'objectivité.

Quant au positivisme, il se borne à l'analyse des faits objectifs et voit en la science le seul accès à la vérité, interdisant toute prise en compte du vécu et toute interrogation du sens.

Un tel positivisme signifie le rejet de la métaphysique conçue comme étude de l'essence ultime des choses. Husserl entreprend alors de réhabiliter la philosophie : reposant sur la raison universelle, elle doit être conçue comme science rigoureuse, permettant de rendre compte du vécu.

C'est à une refonte de la connaissance qu'appelle Husserl.

Il reprend, en la radicalisant, la démarche de Descartes : il faut réformer la philosophie, elle doit servir de fondement aux sciences afin qu'elles ne soient pas naïves sur leurs productions. t La réduction éidétique La phénoménologie désigne chez Husserl la philosophie nouvelle qui se donne pour tâche de devenir une science rigoureuse permettant de penser et de comprendre le monde.

Il s'agit de revenir aux choses mêmes en considérant le phénomène (littéralement, ce qui apparaît à la conscience) non comme une apparence trompeuse, mais comme une apparition dont il faut élucider le sens. La phénoménologie consiste donc, par une réduction éidétique (eidos signifie essence), à dégager l'essence des choses : c'est en faisant varier mentalement les perspectives des choses afin de les dépouiller de leurs caractéristiques empiriques variables que l'on parviendra à en dégager l'essence, c'est-à-dire la réalité ultime qui fait que les choses sont ce qu'elles sont, les propriétés que l'on ne peut supprimer sans supprimer l'objet même.

Par exemple, l'essence du triangle est l'ensemble des propriétés qui permettent de le définir comme triangle, propriétés sans lesquelles il ne pourrait être assimilé à un triangle.

Cette essence est indépendante des caractères particuliers de chaque triangle concret que nous pouvons nous représenter.

La phénoménologie est donc intuition des essences. • le cogito, fondement de la phénoménologie La seconde réduction qu'opère Husserl est la réduction phéno­ ménologique (Husserl emploie le terme grec époché pour désigner cette suspension du jugement, qui n'est cependant pas comparable à une négation de l'existence du monde): elle.... »

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