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i Autorité politique par Denis Diderot c1113-11s4> LAV�VR. ., Dramaturge, romancier, conteur, critique d'art, philosophe, Diderot représente l'intellectuel idéal des...

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« i Autorité politique par Denis Diderot c1113-11s4> LAV�VR. ., Dramaturge, romancier, conteur, critique d'art, philosophe, Diderot représente l'intellectuel idéal des Lumières.

Il se voue à la raison sans sacrifier la sensibilité, il est déiste puis sceptique.

Toute son œuvre porte sur la nature humaine.

Il prône un humanisme moderne dont la méthode se fonde sur l'observation, la réflexion et l'expérience.

Il dirige la rédaction de I Z7E�=pédie (1750-1772) de Diderot et d'Alembert entreprend de 1 faire un inventaire de toutes les connaissances de l'époque pour en assu­ rer la publication la plus large.

C'est déjà dans cette entreprise que s'illustre la réalité de la philosophie des lumières.

L'article « Autorité politique», rédigé par Diderot, sans remettre en cause complètement le pouvoir monarchique en place, ce qui eût attiré les foudres de la censure sur toute l'entreprise des auteurs, déjà largement critiquée, reste néan­ moins d'une audace incroyable pour l'époque où la légitimité du pouvoir royal ne saurait être remise en cause puisque le roi tient son pouvoir de Dieu (monarchie de droit divin).

Diderot expose dans cet article une première esquisse du contrat social qu'exprimait Locke en 1690 dans Du Gouvernement civil. L'Encyclopédie, dictionnaire en dix­ sept volumes illustré de nombreuses planches, qui fait le point sur les connaissances scientifiques et philosophiques de son temps. s 10 1s 20 2s A ucun homme n'a reçu de la nature le droit de comman­ der aux autres.

La liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d'en jouir aussitôt qu'il jouit de la raison.

Si la nature a établi quelque autorité c'est la puissance paternelle: mais la puissance paternelle a ses bornes; et dans l'état de nature elle finirait aussitôt que les enfants seraient en état de se conduire.

Toute autre autorité vient d'une autre origine que la nature.

Qu'on examine bien et on la fera tou­ jours remonter à l'une de ces deux sources: ou la force et la violence de celui qui s'en est emparé, ou le consentement de ceux qui s'y sont soumis par un contrat fait ou supposé entre eux et celui à qui ils ont déféré l'autorité. La puissance qui s'acquiert par la violence n'est qu'une usurpation et ne dure qu'autant que la force de celui qui commande l'emporte sur celle de ceux qui obéissent; en sorte que si ces derniers devien­ nent à leur tour les plus forts, et qu'ils secouent le joug, ils le font avec autant de droit et de justice que l'autre qui le leur avait imposé.

La même loi qui a fait l'autorité la défait alors: c' est la loi du plus fort. Quelquefois l'autorité qui s'établit par la violence change de nature; c'est lorsqu'elle continue et se maintient du consentement exprès de ceux qu'on a soumis; mais elle rentre par là dans la seconde espèce dont je vais parler; et celui qui se l'était arrogée devenant alors prince cesse d'être tyran. La puissance qui vient du consentement des peuples suppose nécessairement des conditions qui en rendent l'usage légitime utile à la société, avantageux à la république, et qui la fixent et la restrei- .. 30 35 40 45 50 gnent entre des limites; car l'homme ne peut ni ne doit se donner entièrement et sans réserve à un autre homme, parce qu'il a un maître supérieur au-dessus de tout, à qui seul il appartient tout entier.

C'est Dieu dont le pouvoir est toujours immédiat sur la créature, maître aussi jaloux qu'absolu, qui ne perd jamais de ses droits et ne les communique point.

Il permet pour le bien commun et le maintien de la société que les hommes établissent entre eux un ordre de subordination, qu'ils obéissent à l'un d'eux; mais il veut que ce soit par raison et avec mesure, et non pas aveuglément et sans réserve, afin que la créature ne s'arroge pas les droits du créateur.

Toute autre soumission est le véritable crime d'idolâtrie.

Fléchir le genou devant un homme ou devant une image n'est qu'une cérémonie extérieure, dont le vrai.... »

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