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i • Emile, V de Jean-Jacques Rousseau c1112-111s> LAVTFV.R.. Les femmes représentèrent souvent un problème dans la vie de Rousseau....

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« i • Emile, V de Jean-Jacques Rousseau c1112-111s> LAVTFV.R.. Les femmes représentèrent souvent un problème dans la vie de Rousseau.

Il n'a jamais connu sa mère, qui mourut en le mettant au monde. À seize ans, il «fugue» sur les routes de Savoie et est recueilli par Madame de Warens, s'éprend d'elle, mais se trouve supplanté par un rival.

Il part alors à Lyon, fréquente, à Venise et Paris, les salons de grandes dames auxquelles il rêve de faire la cour. Pourtant il épouse une simple servante d'auberge, Thérèse Levasseur, qui lui aurait donné cinq enfants, tous abandonnés aux Enfants Trouvés et qui l'éloigne de la vie mondaine à laquelle il aspire. Invité chez Madame d'Épinay, près de Montmorency, il tombe amoureux de la belle-sœur de celle-ci, Madame d'Houdetot, sans succès. La femme parfaite dont il rêve, Rousseau ne la rencontrera pas, mais en fera le portrait dans le Livre V de l'Émi/e: la vertueuse Sophie qui deviendra la femme d'Émile. 1.

Aux femmes. Non content de s'opposer à la «civilisation», Rousseau réagit contre le courant féministe qui «sévit» au XVIII e siècle dans les salons de Madame du Châtelet ou Madame du Deffand.

Il entend réhabiliter les valeurs de la famille mises à mal par l'individualisme de son époque et affirme sans ver­ gogne que pour la garder conforme à sa «nature», il faut éduquer la femme à être au service de l'homme. �œvWtt , 1 : L 5 10 15 20 ------ Dans le dernier Livre de /'Émile dont ce texte est extrait, Rousseau borde la question de l'éducation des filles, à travers le personnage de Sophie.

La jeune fille, aimable et polie en société, excellente ménagère, gracieuse, modeste, vertueuse, a été élevée pour former avec« l'homme naturel» qu'incarne Émile, le couple idéal. a femme est faite spécialement pour plaire à l'homme; si l'homme doit lui plaire à son tour, c'est d'une nécessité moins directe, son mérite est dans sa puissance, il plaît par cela seul qu'il est fort.

Ce n'est pas ici la loi de l'amour, j'en conviens; mais c'est celle de la nature, antérieure à l'amour même. Cultiver dans les femmes les qualités de l'homme et négliger celles qui leur sont propres, c'est donc visiblement travailler à leur préju­ dice : les rusées le voient trop bien pour en être les dupes; en tâchant d'usurper nos avantages elles n'abandonnent pas les leurs; mais il arrive de là que, ne pouvant bien ménager les uns et les autres, parce qu'ils sont incompatibles, elles restent au-dessous de leur portée sans se mettre à la nôtre, et perdent la moitié de leur prix.

Croyez-moi, mère judicieuse, ne faites point de votre fille un honnête homme, comme pour donner un démenti à la nature; faites-en une honnête femme, et soyez sûre qu'elle en vaudra mieux pour elle et pour nous. L'inconstance des goûts leur 1 est aussi funeste que leur excès, et l'un et l'autre leur vient de la même source.

Ne leur ôtez pas la gaieté, les ris, le bruit, les folâtres jeux, mais empêchez qu'elles ne se rassasient de l'un pour courir à l'autre, ne souffrez pas qu'un seul instant de leur vie elles ne connaissent plus de frein.

Accoutumez­ les à se voir interrompre au milieu de leurs jeux et ramener à d'autres soins sans murmurer.

La seule habitude suffit encore en ceci, parce qu'elle ne fait que seconder la nature. 25 30 35 40 45 50 2.

Pleines de pudeur, en retrait, elles doivent se com porter selon les règles de la bienséance. 3.

Le fait po ur les fe mm es d'être « gênées ». 55 60 Il résulte de cette contrainte, une docilité dont les femmes ont besoin toute leur vie, puisqu'elles ne cessent jamais d'être assujetties ou à un homme ou aux jugements des hommes, et qu'il ne leur est jamais permis de se mettre au-dessus, de ces jugements.

La première et la plus importante qualité d'une femme est la douceur; faite pour obéir à un être aussi imparfait que l'homme, souvent si plein de vices, et toujours si plein de défauts, elle doit apprendre de bonne heure à souffrir même l'injustice, et à supporter les torts d'un mari sans se plaindre; ce n'est pas pour lui, c'est pour elle qu'elle doit être douce: l'aigreur et l'opiniâtreté des femmes ne font jamais qu'augmenter leurs maux et les mauvais procédés des maris; ils sentent que ce n'est pas avec ces armes-là qu'elles doivent les vaincre.

Le ciel ne les fit point insinuantes et persuasives pour devenir acariâtres; il ne les fit point faibles pour être impérieuses; il ne leur donna point une.... »

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