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i Genèse et réception des œuvres À 350 ans d'écart, le roman comme le film ont été conçus à plusieurs,...

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« i Genèse et réception des œuvres À 350 ans d'écart, le roman comme le film ont été conçus à plusieurs, et ils ont tous deux reçu un accueil favorable du public, mais plus réservé de la part des critiques. D Une entrée réussie en littérature 1.

Un auteur unique ou multiple? ■ La Princesse de Montpensier est publiée officiellement - et anonymement - le 20 août 1662.

Mais il se peut que le manuscrit ait été imprimé et rendu public un peu plus tôt, sans le consentement de Mme de Lafayette, après avoir été dérobé par un valet. Déroger c'est 1 La pratique de l'anonymat est courante à l'époque, d'autant perdre les plus si l'auteur est une femme qui appartient à l'aristocratie.

En privilèges de effet, elle ne peut faire commerce de son art sans déroger.

De la noblesse par l'exercice d'une plus il s'agit d'une œuvre de fiction dont le sujet est un amour profession incom­ adultère, ce qui est contraire à la religion et à la morale.

I.;'anony­ patible avec elle. mat permet aussi de montrer qu'on ne cherche pas à influencer les lecteurs par le titre et la position sociale de l'auteur. 1 À sa parution, le public cherche à connaître le nom de l'auteur, et les«fidèles» de Mme de Lafayette comme Ménage, Huet, Segrais ou La Rochefoucauld sont pressentis.

L'écriture à plusieurs mains est fréquente, et la nouvelle a sans doute eu une conception «participative» - inspirée par Segrais? -, mais Mme de Lafayette s'en reconnaît l'auteur en privé. 2.

Un accueil favorable mais lucide 1 Le «libraire»(= l'éditeur) Thomas Billaine, qui a acquis un «privilège»(= un contrat) pour publier la nouvelle, s'est associé à deux autres, en prévision d'un grand succès commercial, ce qui fut le cas.

La nouvelle fut en effet rééditée cinq fois anonymement au XVIIe siècle. 1 Pourtant les critiques furent partagées.

Ainsi Charles Sorel commence par un éloge du style: «On a aussi imprimé La Nouvelle de La Princesse de Mont­ pensier, laquelle vient d'une personne de haute condition [de la noblesse] et d'excellent esprit, qui se contente de faire de belles choses, sans que son nom soit publié.

Ce livre a eu grand cours [a été très admiré] pour son style qui est tout à fait de l'air du beau monde [distingué, raffiné, de la bonne société]» (Bibliothèque Française, 1664).

Mais il effectue un revirement quelques années plus tard à propos de la présence de faits fictifs dans l'histoire réelle qui salissent la renommée du personnage: « mais aujourd'hui on n'épargne point la mémoire des Personnes anciennes; on.... »

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