I- Le roman d’apprentissage : le personnage jeune est plongé dans « le monde » : A- Les romans d’apprentissage...
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I- Le roman d’apprentissage : le personnage jeune est plongé dans « le
monde » :
A- Les romans d’apprentissage
• Le roman ne raconte pas d’histoires banales, elles doivent sortir de l’ordinaire.
Cf.
la vie de Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir de Stendhal.
• Ex : Le héros, jeune homme souvent plein de grâces (Cf.
Julien Sorel assimilé à une
« jeune fille déguisée »), est à la conquête de la capitale (héroïsme) => paysan (Julien
Sorel ou Duroy de Bel Ami) ou aristocrate ruiné (Cf.
Rastignac), il est désireux d’échapper
à son milieu et est près à tout pour arriver.
Ambition et réussite.
Traits de caractères
qu’apprécie le lecteur : vit à travers son personnage, l’admire lecteur s’évade à travers les
aventures rocambolesque du héros qu’il admire…
• Le jeune héros plutôt naïf apprend à connaître le monde et la vie.
B- Le début de l’amour
=> le jeune héros découvre les grands événements de l'existence (la mort, l'amour, la
haine, l'altérité, pour prendre quelques exemples).
Ex : dans L'Éducation sentimentale, le jeune Frédéric connaît les premiers émois de l'amour
: et réfléchissant sur les sentiments qu'il porte pour Mme Arnoux, Frédéric se construit une
idée de l'existence.
Le roman d'apprentissage est un roman qui décrit la maturation du
héros.
Il part naïf, crédule et traverse des obstacles ou épreuves, afin de mûrir et d'en tirer
une leçon.
NB : les jeunes personnages sont au début du roman amoureux, passionnés.
Souvent à la
fin, ils sont devenus résignés, voire cynique (ils n’ont plus l’innocent amour des premières
pages voué à la première femme aimée).
C- Les débuts dans le monde et un changement de conception du monde
• Le héros réfléchit sur ses expériences et en tire des conclusions sur le sens de la vie.
Ses
déceptions donnent lieu à des considérations complexes et approfondies de la part du
narrateur => Cf.
Balzac, Illusions perdues.
• L’auteur peut puiser dans son vécu lorsqu’il raconte les aventures de son héros.
Cf.
Jules
Vallès et sa trilogie L'Enfant, Le Bachelier et L'Insurgé => fait le récit à la première
personne des expériences de jeunesse de Jacques Vingtras (NB : Jacques Vingtras JV idem
Jules Valès JV).
À travers ces trois romans, l’auteur explique sa propre enfance, son arrivée
à Paris et tout ce qui l'a amené à s'insurger (les professeurs…).
• Le roman de l'ère romantique (Stendhal avec Julien Sorel, Balzac avec Rastignac par
exemple) met surtout en scène des personnages dont l'idéalisme se heurte au cynisme des
valeurs sociales.
Cf.
Julien Sorel petit paysan qui doit tout apprendre des usages de la
société, d’abord chez les Rênal puis à Paris.
Il est, au début, jeune et innocent VS le monde
qu’il rencontre.
Cf.
les intrigues qui se nouent à Verrières.
• Flaubert => distance ironique avec le parcours de son héros.
Ex : dans l'Éducation
sentimentale[1], il montre implicitement la futilité de toute expérience et l'évanescence de
la vie de personnages impuissants à tirer un réel profit de leurs parcours :
∆) Roman d'apprentissage (roman d’éducation ou de formation) est un roman
qui décrit la maturation du héros.
Il part naïf, crédule et traverse des obstacles ou
épreuves, afin de mûrir et d'en tirer une leçon.
II- Le(s) souhait(s) du romancier
Roman d’apprentissage : non seulement le personnage réalise une ambition et
accomplit un trajet mais il devient un individu => ce qui se retrouve en effet dans beaucoup
de romans.
Toutefois, tous les romanciers veulent-ils peindre uniquement le trajet de ce
héros ?
A- Le réalisme
Sartre : « Nous ne voulons pas avoir honte d'écrire et nous n'avons pas envie de
parler pour ne rien dire.
(...) nous voulons que l'écrivain embrasse étroitement son
époque ».
• Évoquez la Comédie Humaine : roman total qui veut concurrencer l’État civil + projet de
faire une étude des mœurs => Balzac veut dépasser ce rôle de « secrétaire de la société
» qui note tout, de simple conteur, il se veut philosophe et penseur du politique.
Fonction
romanesque du « type » balzacien : Ce n’est plus par quelques détails mais par une somme
saturante de caractères constitutifs => Le monde est rendu lisible par le personnage.
B- Le naturalisme
• Pour le romancier, il s’agit de faire se mouvoir ses personnages placés dans une histoire
particulière et de vérifier que la succession des faits est conforme au déterminisme.
Zola :
décrire « l’histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire » et souligner
le déterminisme de la physiologie, des milieux et des circonstances.
Le naturaliste :
observe les conditions d’existence des ouvriers, des paysans, des mineurs.
Germinal :
critique la condition des mineurs, peinture des grèves, des révoltes, de la pauvreté à
travers l’itinéraire d’Étienne.
• Maupassant.
Cf.
Bel Ami ou Une vie.
L’évolution du personnage de Duroy nous fait
découvrir le monde du journalisme (manipulation de l’opinion…)
• Cf.
l’Étranger.
C- Le fantastique / le roman non réaliste
• NB : le roman ne veut pas dire « peinture de la réalité » => des auteurs peuvent choisir
d’écrire des œuvres fantastiques…
• Le romancier n’est pas tenu par un souci de réalisme.
Ex : donner un exemple tiré de
votre corpus ou....
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