I. PRÉSENTATION DE L'ÉPREUVE 1. La place de l'oral L'épreuve orale constitue la deuxième phase du concours administratif et du...
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I.
PRÉSENTATION DE L'ÉPREUVE
1.
La place de l'oral
L'épreuve orale constitue la deuxième phase du concours administratif et du
concours de recrutement d'enseignants.
Elle est souvent essentielle dans le succès final.
L'analyse des résultats
confirme que la position des candidats au stade de l'admissibilité n'est que rarement
déterminante.
Les remontées spectaculaires et les naufrages sans appel sont
fréquents dans ces types d'épreuves.
L'écrit a éliminé les candidats notoirement mal préparés.
La concurrence
devient donc plus sévère.
Il est ainsi nécessaire d'aborder l'oral dans les meilleures
conditions et en toute connaissance de cause.
L'enseignement universitaire comporte aussi des épreuves orales lors de
certains examens.
Les étudiants redoutent fréquemment ce type d'exercice pour
lequel ils sont en général mal préparés.
2.
L'épreuve
Le candidat doit posséder le jour de l'oral des connaissances solides et bien
assimilées.
Il lui faudra également faire preuve de réflexion pour utiliser son savoir
et valoriser ainsi sa prestation.
Ces qualités déjà essentielles à l'écrit sont ici aussi
indispensables mais non suffisantes.
L'oral nécessite une préparation spécifique
qui doit prendre en compte son originalité.
Cette épreuve est d'une durée variable.
Les concours administratifs prévoient un court exposé de dix à quinze minutes sur un sujet imposé (question
générale ou analyse de document) suivi d'une discussion avec les membres du jury.
Les concours de recrutement d'enseignants ont opté pour des exposés de durée plus
longue, suivis de la même discussion.
La maîtrise d'une méthodologie appropriée est donc indispensable.
L'oral n'a pas le caractère anonyme de l'écrit: le candidat y révèle davantage
sa personnalité.
Ce dernier n'est pas, en effet, maître de la conduite de l'épreuve.
Il peut s'attendre lors de la discussion à des questions imprévues qui risquent de le
déconcerter voire le désarçonner.
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L'épreuve d'histoire
3.
Les conseils généraux
Les membres du jury d'un concours administratif attendent du candidat qu'il
mette en évidence les qualités qu'ils seraient en droit d'espérer d'un de leurs propres
collàborateurs.
C'est dans cette optique qu'ils vont tester le candidat.
Les jurys des concours de recrutement d'enseignants cherchent avant tout à
estimer le niveau scientifique du candidat (acquis méthodologique, maîtrise des
connaissances et des apports de la recherche).
·
On sait ou on ne sait pas : il est inutile de chercher à biaiser avec un jury qui
comprendra vite le procédé et pénalisera le candidat.
L'incapacité de répondre à une question posée sera moins prise en compte
dans la notation finale si le candidat avoue franchement son ignorance que s'il
cherche à détourner le sens de la question et à entraîner le jury sur une autre voie.
Il faut éviter, néanmoins, de rester muet sur une question surtout si elle est d'ordre
général.
Le candidat doit prouver au jury que même avec peu de connaissances, il
est capable de réfléchir et de déduire.
Les réponses sont à formuler de façon claire, concise, en utilisant un
vocabulaire précis et bien dominé.
Les expressions familières et à la mode sont à
bannir.
Il faut savoir argumenter : chaque idée générale annoncée doit être illustrée
d'un exemple choisi sous peine de passer pour vaine spéculation.
Le candidat n'a souvent pas le temps de tout dire pendant la durée de son
exposé.
Il devra donc sélectionner: l'oubli d'un détail est négligeable, l'omission
d'une idée essentielle fera chuter la note.
Si le candidat évoque rapidement un
aspect d'une question qu'il connaît bien, il peut ainsi pousser habilement le jury à
lui faire préciser ce point lors de la discussion et s'en tirer à son avantage.
Il est conseillé de ne pas rédiger sa préparation : le plan et les idées
essentielles résumées en quelques mots, les exemples choisis doivent seuls figurer
sur les notes.
Un exposé lu est toujours factice.
Le candidat n'utilisera que le recto de ses feuilles de brouillon pour éviter le
risque, dans l'émotion de l'épreuve, de s'embrouiller et de perdre le fil de son
raisonnement.
L'exposé doit être bien calibré en fonction de la durée de l'épreuve : se répéter
pour tenir la distance ou ne pas terminer dans les délais impartis sera tout autant
pris en compte de manière négative.
Le candidat s'exprimera distinctement et simplement.
Les effets oratoires ne
sont pas de mise dans ce genre d'épreuve.
Le ton sera vivant et convaincu, quelle
que soit la question posée, pour maintenir l'attention du jury.
La morosité et la
monotonie sont à éviter.
Le sens de l'humour est toujours apprécié s'il est manié
avec à-propos.
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L'épreuve orale
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La discussion qui suit l'exposé prend la forme d'un dialogue.
Le candidat
doit chercher à établir le contact avec le jury.
Un étudiant mal à l'aise dontles yeux
resteront rivés sur ses notes laissera une fâcheuse impression.
Le candidat peut soutenir un point de vue différent de celui du jury s'il a des
arguments valables.
La personnalité est un élément essentiel d'appréciation.
Il faut donc éliminer tout signe extérieur d'appréhension ou d'énervement et
s'efforcer de rester calme même si la discussion ne tourne pas à son avantage.
La
présence d'un ou d'une psychologue dans de nombreux jurys souligne l'extrêµie
miportance accordée au caractère du candidat tel qu'il se révèle lors de l'épreuve.
L'administration est au service du public : l'aptitude à la communication et
au dialogue est une qualité très prisée lors d'un oral.
·
De même, les jurys des concours de l'Education nationale n'oublient.
pas
qu'ils ont à sélectionner de futurs enseignants.
Un candidat qui ne supportera pas
la tension nerveuse de l'épreuve aura peu de chance d'être retenu quel que soit le
niveau de sà prestation.
Une préparation à ce genre de confrontation est donc indispensable : ce n'est
que par des exercices répétés que le candidat pourra acquérir la méthodologie et
corriger ses principaux défauts.
·
Il n'est pas inutile de rappeler qu'une désinvolture marquée dans le comportement ou la tenue vestimentaire ne sont jamais appréciées.
II.
LE SENS DE L'ÉPREUVE
La méthode d'ensemble de l'épreuve orale ne se différencie pas fondamentalement de celle de l'épreuve écrite.
Les exigences sont identiques tant du point
de vue de la rigueur historique que des impératifs du plan.
L'épreuve orale requiert une très grande prudence dans le propos.
Le
candidat qui affirmerait de façon trop péremptoire ou idéologique, des idées
contestables, doit s'attendre de la part du jury, lors de la discussion qui suit l'exposé,
àune série de questions qui le mettront à coup sûr en difficulté.
Quel que soit le sujet
traité, il faut faire preuve de mesure et circonspection.
Toutefois, cette prudence ne
doit pas conduire le candidat à tenir un propos strictement descriptif et à gommer
certains faits nécessaires à une explication d'ensemble.
Par exemple, les difficultés
actuelles de l'agriculture soviétique ne peuvent se comprendre sans une analyse des
conditions de la collectivisation de 1928 et de la résistance du monde paysan à cette
politique .
.
La brièveté de l'épreuve impose au candidat de faire preuve d'un grand esprit
L'épreuve d'histoire
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de synthèse.
La clarté étant la qualité première d'une prestation orale, l'exposé doit
s'organiser autour d'idées générales nettement exprimées.
m.
L'APPRÉHENSION DU SUJET
Comme pour l'épreuve de dissertation, il s'agit dans cette première phase de
définir le sujet.
Tous les termes le composant doivent être envisagés dans leur
contexte historique.
Il ne faut pas omettre de définir les conjonctions, qui
représentent les articulations du sujet et qui revêtent une importance tout aussi
grande qu'à l'écrit.
L'appréhension, dépend du type de sujet qui est soumis au candidat, on peut
en distinguer deux sortes.
Les questions de réflexion, formulées comme un sujet de dissertation, mais
se référant à un champ de connaissances plus étroit.
Les documents que le candidat doit commenter et qui peuvent être, soit un
texte, soit un ensemble de données chiffrées, soit encore un document iconographique.
IV.
LA DÉMARCHE À SUIVRE
Quel que soit le type de sujet auquel le candidat se trouve confronté, il est
nécessaire de respecter des règles bien précises.
Impérativement, il faut aller à l'essentiel, dégager l'idée fondamentale que
contient le sujet ou le document et l'utiliser comme axe principal de l'exposé.
Il faut ensuite structurer ce fil conducteur autour de deux ou trois idées
générales qui rendent compte de ses différents aspects.
La cohérence de l'exposé
doit apparaître très clairement.
Il faut donc dégager les dates essentielles qui
constituent....
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