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« II.

LES STRUCTURES SOCIALES Sujet A l'aide des documents fournis et de vos connaissances per­ sonnelles, vous vous demanderez dans quels domaines et jusqu'à quel point l'évolution des techniques modifie l'organi­ sation sociale des pays capitalistes développés. (Besançon, Dijon, Grenoble, Lyon, Nancy, Reims, Strasbourg, juin 1987.) DOCUMENT 1 A posteriori, la technologie peut apparaître comme détermi­ nante parce qu'elle est souvent la condition nécessaire à la for­ mation d'un certain ordre social.

Ainsi, l'apparition de sociétés de classes aurait été rendue possible par l'introduction de l'agri­ culture lors de la révolution néolithique.

De même le développe­ ment de sociétés urbaines n'a été possible que grâce aux progrès de la productivité de la production alimentaire. Source : P.

Prémeaux, « La· technique, une histoire de société?», Alternatives économiques, février 1987. DOCUMENT 2 Le développement de la division du travail pratiquée dans les manufactures - déjà observé par Adam Smith -, en simpli­ fiant les opérations ge fabrication, va permettre aux entrepre­ neurs de s'affranchir du pouvoir des anciens artisans.

Elle rend en outre possible l'apparition du machinisme industriel. Le développement de celui-ci va doublement conforter les relations sociales capitalistes.

D'une part, il fige les positions de classe en augmentant considérablement les coûts de premier éta­ blissement, d'autre part, il objective le pouvoir patronal, le savoir-faire étant désormais intégré dans les machines. L'autorité du patronat n'est plus fondée exclusivement sur un rapport politico-économique - le pouvoir de l'argent que garantit l'existence de la propriété privée - mais sur une exi­ gence technique «objective» - seule la Direction sait faire marcher l'usine. Source : P.

Prémeaux, « La technique, une histoire de société?», Alternatives économiques, février 1987. DOCUMENT3 A.

L'informatique des années 70 était lourde, centralisée. Elle assurait des fonctions spécifiques - paye, gestion, etc.

et était d'un emploi complexe.

Facteur de centralisation de l'information, elle a contribué à fonder le pouvoir des services informatiques qui se sont souvent constitués en véritables féo­ dalités au sein des entreprises. Le développement des micro-processeurs qui a permis l'appa­ rition des micro-ordinateurs et les progrès des techniques de communication qui autorisent la mise en place de réseaux locaux ou télématiques assurant un dialogue entre micro­ ordinateurs et unités centrales (c'est-à-dire les grands systèmes informatiques) rendent possible aujourd'hui une utilisation décentralisée de l'outil informatique. Source : P.

Prémeaux, « Les nouvelles formes d'informatique», Alternatives économiques, décembre 1986. B.

Certaines entreprises ont d'ores et déjà compris le parti qu'elles pouvaient tirer des possibilités de ces nouveaux équipe­ ments et ont placé un terminal sur le bureau de chaque cadre quelle que soit sa position hiérarchique, èelui-ci gérant désor­ mais directement la plus grande partie des fonctions de.... »