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Il Variations inflationnistes 2 Le héros se repent d'avoir fait d'Aurélia une idole. Pour la conquérir, il doit se soumettre...

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« Il Variations inflationnistes 2 Le héros se repent d'avoir fait d'Aurélia une idole.

Pour la conquérir, il doit se soumettre humblement à la volonté de Dieu, et faire oublier sa stérile révolte.

li décide de suivre un convoi mortuaire qui se dirige vers le cimetière où elle a « été ensevelie».

Mais il ne peut retrouver la tombe d' Aurélia; il rentre donc chez lui pour retirer- d'un coffret - le papier indiquant l'emplacement de sa sépulture et sa « dernière lettre».

Obsédé par sa culpabilité, il renonce au dernier moment.

li quitte alors Paris pour une petite ville qui lui rappelle de tendres souvenirs.

li décide d'y passer la nuit.

L'hôtelier lui parle « d'un de [ses] anciens amis» qui s'était suicidé.

li est en proie à des visions oniriques au cours desquelles il converse avec un interlocuteur qui est peut­ être l'ami suicidé; A*** lui apparaît, semblant sortir d'une glace pour se retrouver à côté de lui.

Elle lui tend la main, et accompagne son geste d'une invitation rassurante; il se dit qu'elle lui a peut-être pardonné. Le décor change subitement; à la salle succède un lieu désert et désolé.

Il voit briller la maison en fête de cet ami, où il a été invité par sa bien-aimée.

Mais il en est exclu car il n'a pas su « arrive[r] à temps».

Il se dit qu'il n'a pas profité , du secours qu'elle lui offrait.

li croit que cette dernière est perdue aussi bien pour lui que « pour tous»; il lui semble voir de« sombres cavaliers» l'entraîner; elle serait maudite pour l'aide qu'elle a voulu lui porter.

li décide de détruire sa lettre et« le papier funèbre». ii•MIM#hH@• Le héros définit rétrospectivement son tourment en termes métaphysiques: «Je comprends, me dis-je, j'ai préféré la créa­ ture au créateur.» Il dira d'ailleurs plus bas, avant de nous découvrir les richesses de son reliquaire:«J'avais entouré mon amour de superstitions bizarres.» «- Mais si cette religion dit vrai, Dieu peut me pardonner encore.» Cependant, pour cela, la femme qui s'est consacrée finalement à Dieu demeure un personnage ambivalent, instrument de damnation ou de rédemption.

Le christianisme apparaît bien comme une ten­ tation rassurante pour essayer de se déprendre d'une culture pré-chrétienne que le héros juge fatale dès lors qu'elle a nourri sa révolte caïniste, et l'a éloigné de la fervente humilité. Nous retrouvons encore ici, il faut bien le constater, les motifs qui composent l'univers diurne et onirique d'Aurélia dans la première partie du récit. Aurélia 38 -L'errance dans les rues de Paris (cf.

II). -La connivence avec les morts et un frère de douleurs (cf.

V, VI). -Le retour aux origines familiales de la mère, sous le signe trinitaire (cf.

VI). - Le cimetière, lieu de l'élection pressentie ou de la damnation confirmée (cf.

VI, IX). -Les pleurs ambivalents (cf.

X): les«larmes bénies» rédemp­ trices (qui constituent d'ailleurs un lieu commun romantique). -La dialectique de l'innocence et de la culpabilité, responsable de ses réactions cyclothymiques, ordonne la nouvelle tout entière, (cf.

I et II en particulier); elle sera réactivée par la faute com­ mise en menaçant le double mystique (cf.

IX et X).

On retrouve au passage le motif de la précaire main tendue (cf.

II). - L'excursion du héros hors de Paris, sous le poids de préoc­ cupations religieuses (cf.

IX). -Le colloque dans une salle (cf.

IV). -Le lieu désert, accidenté, labyrinthique, dans lequel se retrouve plongé brutalement le héros et qui est à l'image de sa subite dépression (cf.

VI). - La conviction de la perte irrémédiable de la bien-aimée (cf.

I, et VI où le motif est associé à celui des voix accusatrices). - L'univers enténébré (on retrouve le motif des voix) [cf.

VI]. - La fête dont le héros est exclu (cf.

IX et X). - Le réveil atroce - provoqué par un cri - et le recours immédiat à la prière réconfortante (cf.

X). Sylvie 38 Viennent s'associer à ces motifs les allusions que le héros fait à son passé personnel ; et par là même nous avons l'impression de rencontrer des rappels allusifs de Sylvie. Le narrateur de cette nouvelle, on le sait, est un grand voyageur.

Il souligne ici que dans tous ses périples la pensée de sa bien-aimée l' « avait suivi».

Dans le.... »

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