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Imagination : écart, esprit qui quitte le temps de la lecture le monde. En quoi et pourquoi la poésie permet...

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« Imagination : écart, esprit qui quitte le temps de la lecture le monde. En quoi et pourquoi la poésie permet au lecteur de s'évader. I- La poésie et la réalité La poésie permet au poète de fuir la réalité ; le poète à travers ses vers se détourne du réalisme. A- L'invitation vers l'ailleurs • Poésie de l'exil, de la nostalgie.

Le poète écrit pour oublier la réalité.

Ex : Du Bellay => « Heureux qui comme Ulysse » : le poète regrette sa Touraine natale et se sent comme un étranger à Rome. • Cf.

Baudelaire « L'invitation au voyage » : Rêverie qui repose sur la sensation, la fusion des perceptions et la correspondance entre la femme et le paysage.

Lieu idéal parce qu'imaginaire, créé par l'imagination (« songe à la douceur »).

« L'invitation au voyage » : l'idée du voyage qui importe car un voyage onirique renferme plus de richesses et de pouvoir qu'un déplacement limité dans le temps et l'espace.

C'est un tableau : cf.

« les ciels brouillés ». B- La fuite, la libération par un nouveau langage • Remise en cause de la syntaxe traditionnelle : sonorités, musicalité, assonances, allitérations mais graphisme important (disposition dans la page, calligrammes).

Ex : Hugo «Les souffles de la nuit flottaient sur Galgal » allitérations en « l » qui fait entendre le souffle du vents. • Le poète crée parfois sa propre langue pour jouer plus librement avec elle.

Étrangeté des métaphores symbolistes, « déracinement du langages ». • Surréalistes : images insolites => nouvel univers.

« La terre est bleue comme une orange » Eluard / « Bergère, Ô Tour Eiffel/ Le troupeau des ponts bêle » Ex : Chez Eluard, la poésie est un condensé d'écriture.

Pas de ponctuation : successions de phrases nominales sans liens car elles s'adressent à la sensibilité, à l'émotion, plus qu'à la raison. C- Un langage poétique mais aussi réaliste • La Fontaine : ses fables sont de véritables petites scènes de genre, pittoresques et circonstanciées, le plus souvent teintées d'humour.

Jouant sur l'alternance irrégulière de différents mètres (octosyllabes et alexandrins, par exemple), utilisant des effets complexes de rythmes, d'assonances et de rimes, La Fontaine se sert de toutes les ressources de la forme versifiée pour dynamiser le récit, lui donner l'allure naturelle d'un conte, à mi-chemin entre prose et poésie.

« Les Obsèques de la lionne » : « La femme du Lion mourut : Aussitôt chacun accourut [...] Ami, m'a-t-elle dit, garde que ce convoi, Quand je vais chez les Dieux, ne t'oblige à des larmes. Aux Champs Élysiens j'ai goûté mille charmes, Conversant avec ceux qui sont saints comme moi ». Alternances des octosyllabes et des alexandrins.

Verbes d'action à la rime.... Alternances des octosyllabes et des alexandrins : rythme... => Bien que le texte soit poétique, le lecteur peut sentir que le fabuliste évoque la réalité, celle d'un roi... ∆) La poésie est ainsi très souvent considérée comme un genre à l'écart de la société, un texte par lequel le poète nous entraîne dans son monde => Le lecteur de poésie s'évade de sa réalité. II- Un texte écrit qui mêle fond et forme A- Les poèmes sont visibles • Les poèmes sont des textes => sont écrits sur une feuille.

Visibles à l'oeil. => Esthétisme formé par des mots aux orthographes ressemblantes, acrostiches, cf. certaines figures comme le chiasme, rimes pour l'oeil, beauté du texte de sa présentation (sonnet, ballade...). • Voire le texte permet de mieux le saisir. • Voir le texte permet aussi de mieux voir les figures de styles => cf.

les anaphores dans le texte de Michaux ou chez Aragon. • Poème-dessin = calligramme. => Mise en page du texte poétique, comme celle des calligrammes d'Apollinaire : attire l'oeil, et le fait se mouvoir selon un trajet plus ou moins imposé par le sens et le mouvement de la phrase. B- Les jeux de mots • Refus des règles ordinaires de l'expression quotidienne.

Poète : jongleur avec les mots, restitue les sensations et les objets (Ponge) en jouant sur les formes (poésie en vers libre ou en prose). • Paul Claudel, Cinq grandes Odes : « Les mots que j'emploie / Ce sont des mots de tous les jours et ce ne sont point les mêmes ! » • Dans son poème, Aragon joue avec les mots et les répétitions. Ex : « Angoisse Adam-les-Passavant / Bors l'Aventure Avril-sur-Loire » ; « Adieu le lieudit l'lle-d'Elle / Adieu Lillebonne Ecublé » => répétitions des mots, mots très proches, lettres qui reviennent => renforcées par les majuscules.

Proximités, jeux qui se voient. R : tout un pan de la poésie moderne est faite de jeux avec le langage.

Le poème de Desnos invente un « langage cuit » ; les paronomases de Max Jacob créent un univers ludique où « Avenue du Maine / Les manèges déménagent ». R : La poésie par ses jeux sur le langage peut apparaître comme une ornementation ou un écart face au langage quotidien. Le poète.... »

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