imM'iMi CHAPITRE VIII: LE BAL DE LOISY Répliques du Temps 1 Le voyageur arrive à la fin du bal. Il...
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CHAPITRE VIII: LE BAL DE LOISY
Répliques du Temps 1
Le voyageur arrive à la fin du bal.
Il ne se sent plus en
pays de connaissance.
Il retrouve Sylvie, mais celle-ci est
accompagnée.
Elle le suit néanmoins hors du bal.
Elle
est fatiguée; il ne peut que le remarquer.
C'est la
déception: ne l'aimerait-elle plus? Elle invoque la
lecture de La Nouvelle Héloïse, en lui rappelant la scène
des noces fictives chez la tante.
Elle lui reproche ensuite
à mots couverts ses voyages en Italie, sa vie à Paris, où les
liaisons ne lui auront sûrement pas manqué ...
Il se plaint
à son tour de ce qui l'obsède: le souvenir d'Adrienne.
Il
implore Sylvie ...
Mais ils sont interrompus, comme
autrefois, par son frère, pris de boisson.
Arrive ensuite le
cavalier de Sylvie, lui aussi assez éméché.
Le héros le juge
en tout cas « peu dangereux».
Sylvie et son frère rentrent chez eux mais, cette fois, sans
le narrateur.
Ce huitième chapitre constitue la réplique nécessaire et
logique de la fête du chapitre rv qui, lui aussi, se terminait par
le retour de Sylvie et de son frère chez eux ; il renvoie également au chapitre v, puisqu'il fait explicitement allusion à la
promenade qui y était narrée.
Le tremblé du Temps?
« Je suis entré au bal de Loisy à cette heure mélancolique
et douce encore où les lumières pâlissent et tremblent aux
approches du jour».
Le tremblé du Temps ne peut être que
fugitif; à peine né, le sentiment d'entre-deux, avec ses illusions, s'estompe.
Le jour va se lever et le réel reprendre ses
droits.
Le ton de cette inoubliable phrase inaugurale - avec
son lexique désenchanteur, son climat tout d'appréhension marque tout le chapitre.
Les heures qui passent, le temps du
monde et du souci, n'auront peut-être jamais manifesté autant
leur empire en littérature, et loin désormais de toute recomposition feutrée de la réalité.
« Les tilleuls, assombris» et
« bleuâtre[s] » sont le symbole de la décomposition inéluctable des souvenirs fidèles.
Sylvie est à l'image du groupe des autres danseurs : « Sa
figure était fatiguée ...
» En cette fin de bal, avec « le bouquet»
qui s'effeuille sur« son corsage», c'est tout espoir de régénération qui s'évanouit.
Lajeune fille reflète un paysage, et
tous deux dénoncent la fragilité d'un rêve: « les dentelles»
[sont] « fripées » et la « broderie des étoiles d'eau [est] frêle ».
Les apories* du récit spéculaire
Le narrateur déclare que « cependant son œil noir brillait
toujours du sourire athénien d'autrefois».
Le recours à l'image
esthétique, déjà évoquée, n'y fait rien; il ne cessera de percevoir lui-même les différences.
La Nouvelle Héloïse est citée ici encore, mais cette fois par
Sylvie, et dans un contexte explicitement déceptif; de plus, il
y a faute, rejetée sur le narrateur.
Saint-Preux et Julie ont servi
de modèles!
La littérature aurait commandé le cours des choses ...
Ironie
profonde et cruelle entre toutes.
Le narrateurs' est servi de représentations (livresques ou autres), mais elles se retournent contre
lui - lui qui, en esthète impénitent, force peut-être le....
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