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« Impossible d'afficher l'image liée.

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Vérifiez que la liaison pointe v ers le fichier et l'emplacement corrects. Définition des termes du sujet Il s’agit ici d’expliquer et critiquer le point de vue de Rousseau selon lequel les livres seraient haïssables, en interrogeant la raison pour laquelle il déclare cela : « ils n’apprennent qu’à parler de ce qu’on ne sait pas ».

Il faut d’abord s’interroger sur le contexte de cette déclaration : celle-ci prend en effet place dans un traité sur l’éducation, et c’est donc en particulier la valeur pédagogique et formatrice des livres qui est en jeu (et notamment dans le contexte de l’éducation des enfants), ce qui constitue un angle d’attaque très étroit pour déterminer ce qu’est un livre et à quoi il sert.

On remarque en outre que Rousseau pose ce problème d’une manière très vague, parlant des « livres » en général sans préciser s’il entend par là les romans, les recueils de poèmes, ou même, pourquoi pas, les livres d’école.

Autrement dit, c’est le support « livre » qui est lui-même visé, ainsi que l’activité de lecture qu’il induit et qui suppose, en un sens, de se couper du monde pendant le temps où on la pratique. Le reproche adressé par Rousseau aux livres est, en revanche, très précis.

L’expression « ne…que » est restrictive : il ne semble donc pas qu’il faille attribuer d’autres caractères aux livres que celui qui lui est reproché.

La définition donnée par Rousseau se pose comme complète et suffisante – il n’envisage pas d’autre attribut des livres (transmission de connaissances, création esthétique, etc.), ou en tout cas refuse de donner de la valeur à tout autre attribut possible.

Cette définition porte sur la conséquence de la lecture des livres, cette conséquence étant une attitude présomptueuse consistant à faire valoir un savoir acquis dans les livres, alors même que selon Rousseau ce savoir est un faux savoir : on pourra opposer au savoir acquis dans les livres un savoir tiré de l’expérience, ce savoir tiré de l’expérience étant d’ailleurs un des fils directeurs majeurs de l’Emile.

Le livre donnerait donc une illusion de savoir et un droit illusoire de parler de ce que l’on a tiré de ce savoir illusoire, il entraînerait chez le lecteur une attitude présomptueuse et un mauvais rapport au monde.

Cela rejoint des reproches encore courants adressés au savoir « livresque ».

L’expression « parler de » est ici péjorative : il s’agit d’une parole sans consistance, d’un verbiage vain qui se donne l’apparence d’un savoir. Il faudra tenter de définir ce qui peut justifier une pareille prise de position contre les livres, avant de la critiquer en examinant les autres qualités que l’on peut attribuer aux livres : la position de Rousseau n’est-elle pas en effet très réductrice ? Et, surtout, ne méconnaîtelle pas la rapport complexe que les livres, quelle que soit leur nature, entretiennent avec la réalité, rapport fait à la fois d’imitation, de mise à distance et de création ? La valeur formatrice des livres n’est-elle pas dans le recul que ceux-ci peuvent permettre d’avoir par rapport au réel ? Eléments pour le développement I.

Le point de vue de Rousseau La première partie devra donner des arguments en faveur de la déclaration de Rousseau. On peut d’abord avancer l’idée que seule le contact brut avec la réalité serait formateur, et que les livres, loin de favoriser ce contact, donnent l’impression illusoire d’avoir eu l’expérience de ce dont ils parlent.

Dans Madame Bovary, ainsi, le personnage d’Emma manque sa vie parce qu’elle a lu trop de livres en les prenant pour la réalité : s’attendant à un réel aussi riche, brillant et tumultueux que celui qu’elle a vu.... »

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