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Vérifiez que la liaison pointe v ers le fichier et l'emplacement corrects. [Introduction] Le Dernier Jour d'un condamné relate l'expérience extraordinaire de celui qui sait sa mort proche et exprime dans son journal ce qu'il ressent.

Le passage que nous allons étudier montre bien le caractère personnel de l'écriture du journal, la puissance des regrets qui assaillent son auteur et le double enfermement qui le retient prisonnier corps et âme. [Un journal] Le texte présente l'aspect d'un journal très personnel.

Entièrement écrit à la première personne, il utilise le présent, temps de renonciation : « Maintenant, je suis captif » (l.15), ou l'imparfait du souvenir : « j'étais un homme comme un autre homme » (1.6).

De plus, les souvenirs qu'il évoque dans cette énonciation du temps passé sont précis et chargés d'une valeur sentimentale : « des jeunes filles et puis de sombres promenades la nuit sous les larges bras des marronniers ».

L'une des particularités de ce journal tient à la situation dans laquelle il est écrit ; il s'inscrit, en effet, dans un moment fatidique : entre l'annonce d'une mort inéluctable et son exécution. C'est pourquoi le temps est si important : « années », « semaines », « jour », « heure », « minute ».

De même, le début du texte, après le rappel de la condamnation qui menace, souligne l'aspect de bilan que prend le texte : « Voilà cinq semaines que...

» (1.2).

La solitude est également une circonstance favorable à ce retour sur soi, et elle apparaît dès le début du texte aussi : « toujours seul ».

Le narrateur n'a donc plus qu'une compagne : sa pensée. C'est pourquoi l'écriture du texte mime naturellement le flux et le mouvement de sa pensée.

Ainsi, le présentatif sert à embrayer le démarrage du souvenir : « C'étaient » (l. 10).

La phrase énumérative se construit au fur et à mesure du déroulement de la pensée du narrateur (c'est d'ailleurs le verbe qu'il emploie à la ligne 8) : « des jeunes filles, de splendides chapes d'évêque, des batailles gagnées, des théâtres pleins de bruit et de lumière, et puis encore des jeunes filles et de sombres promenades la nuit sous les larges bras des marronniers ».

On voit que les évocations se succèdent sans ordre logique et peuvent même se répéter, comme le souligne l'expression « et puis encore » ; par ailleurs, ces images sont volontairement empruntées à des domaines sans rapport les uns avec les autres, si ce n'est par des effets d'antithèses : l'amour voisine avec la religion, la guerre ou le spectacle.

L'auteur utilise donc la forme du journal dans le but de rendre la pensée du condamné plus proche de la nôtre, plus accessible et plus prenante ; nous sommes pris dans ses méandres. [L'expression du regret] Ce procédé met particulièrement l'accent sur l'un des aspects de cette pensée : la force du souvenir et surtout du regret. La première caractéristique du souvenir est son foisonnement.

En effet, son évocation occupe tout le troisième paragraphe, qui débute par « Autrefois », et se poursuit à l'imparfait.

Ce paragraphe central est le plus long du texte ; c'est un des premiers effets d'amplification du souvenir.

Le deuxième pourrait être le champ lexical de l'abondance, qui sert à caractériser le passé : des adjectifs ou locutions comme « riche », « plein de...

», « sans fin », « inépuisables », « splendides », « larges », ou des adverbes comme « et puis encore » ou « toujours ».

Le champ lexical de la fantaisie, et plus généralement de la fête va dans le même sens : « fantaisies », « théâtres pleins de bruit et de lumière », « fête » ; il faut, par ailleurs, remarquer que presque tous les mots cités sont au pluriel.

Enfin, le dernier procédé qui souligne la variété et la richesse du souvenir est la forme et le rythme des phrases ; on doit se rappeler la longue phrase énumérative centrale des lignes 10-13. Mais on peut remarquer aussi que presque chaque phrase adopte un rythme binaire ou ternaire : « Chaque jour, chaque heure, chaque minute », ou « sans ordre et sans fin » (l. 7 et 9).

Le condamné, enfermé dans sa prison, regrette donc avant tout cet aspect du passé. Sa frustration naît aussi de la privation de liberté.€n effet le troisième paragraphe se termine sur ce mot : « j'étais libre », alors que le paragraphe suivant débute par « Maintenant, je suis captif ».

De plus, la dernière phrase du paragraphe 3 fait écho à la première du même paragraphe : « j'étais un homme comme un autre homme » ; la construction du paragraphe invite donc à poser cette équation : la.... »

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