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Introduction :
Le poème « L'Albatros » de Charles Baudelaire prend place
dans la première section du recueil Les Fleurs du Mal intitulée
« Spleen et Idéal ».
Cette première section du recueil évoque les
deux pôles opposés entre lesquels oscille Baudelaire : le spleen
représente un état d'ennui profond et de mélancolie dans lequel se
trouve le poète, l'idéal représente son objectif, ce qu'il rêve
d'atteindre par sa poésie.
« L'Albatros » introduit le thème du
poète maudit, rejeté par la société.
Projet de lecture : En quoi ce poème se présente-t-il comme
une allégorie de la condition du poète ?
I)
Le récit d'une chute
1)
La structure du poème : de l'élévation à la chute
Le poème de Baudelaire, dans sa composition présente une chute progressive de
l'oiseau.
Le premier quatrain présente un monde aérien dans lequel évolue en maître les
albatros « vastes oiseaux des mers », la métaphore témoignant de leur puissance.
Les
albatros surplombent les « gouffres amers », témoignant ainsi de leur supériorité sur les
hommes et sur le navire.
La deuxième strophe marque une rupture à travers la chute
brutale de l'albatros au sol.
Cette chute est soulignée par la forte césure à l'hémistiche de
l'alexandrin « Que ces rois de l'azur, // maladroits et honteux », marquant fortement
l'antithèse entre l'élévation passée de l'oiseau et sa descente abrupte.
Cette rupture au
milieu du vers fait passer violemment de la splendeur au grotesque.
La comparaison des
ailes de l'albatros à des avirons évoque l'idée d'une solidification : les grandes ailes
blanches, symbolisant la légèreté et fragilité, n'accomplissent rien d'autre qu'une tâche
mécanique peu noble.
On passe brusquement d'un état aérien, à un état « solide »,
lourd.
La troisième strophe poursuit et accentue la chute de l'animal : étudier notamment
le rythme plus saccadé des vers figurant la fin de la majesté de l'animal et évoquant ses
souffrance ainsi que les deux premiers vers de ce troisième quatrain construit sur des
antithèses marquant ma chute abrupte de l'animal.
2)
Une chute physique et morale
La chute de l'oiseau se présente sous deux aspect.
Il s'agit d'abord d'une chute
physique, sur le sol comme l'indique le premier vers du deuxième quatrain à travers la
mention des « planches », synecdoque évoquant le quai.
La chute physique est marquée
par la maladresse de l'oiseau qui devient un « infirme », mal à l'aise sur ses pattes et
boitant.
Désormais prisonnier des planches, le « roi de l'azur » perd sa liberté aérienne.
La chute de l'oiseau est aussi morale : tombé sur le sol, il se voit rejeté, exclu et humilié
par les marins qui l'entourent : dans les airs il était leur « compagnon de voyage », sur
terre, il devient leur bouc-émissaire.
à relever ici les adjectifs montrant la chute morale
de l'albatros (« honteux…veule…comique…exilé »).
On note que Baudelaire associe
constamment, à travers des couples d'adjectifs, chute physique et chute morale :
« maladroit et honteux » (maladresse du corps boiteux et honte ressentie) , « gauche et
veule » ( là encore évocation de la maladresse physique provoquant une absence de
volonté et de vigueur de l'oiseau qui semble résigné à son sort) , « comique et laid » ( la
laideur physique provoque le comique de l'oiseau, à ses dépends).
Jadis admiré par les
hommes, l'albatros fait désormais l'objet de railleries et ne suscite plus que la dérision.
Les deux derniers vers de la troisième strophe illustrent bien le manque de respect face à
l'oiseau.
L'équipage le taquine puis se moque de lui en reproduisant sa marche ridicule, il
subit donc une douleur physique mais aussi morale.
Le terme "brûle-geule", désignant
une pipe, appartient à un style bas et vulgaire et accentue le mépris qu'éprouvent les
marins face aux oiseaux et la disparition de toute forme de respect.
II)
L'opposition de deux mondes
Baudelaire dans ce poème ne cesse d'opposer deux mondes : le monde aérien de
l'albatros figurant une sorte d'idéal et le monde terrestre et lourd des hommes.
1)
La bienveillance de l'albatros
La chute de l'albatros dans le monde des hommes implique l'alternance deux
isotopies opposées : celle du ciel (oiseaux, azur, ailes, volait, ailé, nuées) et celle du
monde terrestre des humains (hommes d'équipage, navire, planches, exilé sur le sol).
L'albatros occupe pacifiquement le monde du ciel et malgré sa supériorité( suggérée par
l'adjectif « vastes », il n'en tire aucune vanité et aucune malveillance : la périphrase
« indolents compagnons de voyage » insiste sur la tranquillité des oiseaux et sur leur
innocence : ils ne se méfient pas des marins et sont des compagnons bienveillants.
La
périphrase « voyageur ailé » renforce cette idée de compagnonnage :les oiseaux font
partie du voyage et du paysage familier des marins.
L'innocence des albatros est
renforcée par l'emploi du verbe suivre au troisième vers qui évoque une certaine
passivité.
De même la mention de leur couleur dans l'expression « leurs grandes ailes
blanches » renforce leur pureté, leur innocence et leur majesté.
2)
La malveillance des hommes
La mer tout d'abord est le premier élément montré comme appartenant au monde des
hommes.
Elle apparaît comme un terrain risqué, comme le suggèrent la rime
« mers/amers » et le participe présent «....
»
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