Inde Avril 2000 ED Dictée 5 Le moulin du père Merlier, par cette belle soirée d'été, était en grande fête....
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Inde
Avril 2000
ED Dictée
5
Le moulin du père Merlier, par cette belle soirée d'été, était en grande
fête.
Dans la cour, on avait mis trois tables, placées bout à bout, et
qui attendaient les convives.
Tout le pays savait qu'on devait fiancer,
ce jour-là, la fille Merlier, Françoise, avec Dominique, un garçon
qu'on accusait de fainéantise, mais que les femmes à trois lieues à la
ronde, regardaient avec des yeux luisants tant il avait bon air.
Ce moulin du.père Merlier était une vraie gaieté.
ÉmileZoLA.
fD Questions - Rédaction
Monsieur Wasselin, voisin de la famille du narrateur,· les Pasquier, vient
d'être arrêté par la police pour escroquerie.
Le propriétaire de l'immeuble,
M.
Ruaux, décide alors d'expulser la famille Wasselin car il ne veut pas
« de voleurs dans sa maison».
M.
Pasquier décide d'intervenir.
-
« Vous êtes M.
Pasquier? Eh bien? Qu'est-ce que cela peut faire?
- Cela fait, monsieur, dit Papa, que je vous prie de descendre et de
ne pas troubler la paix de cette maison.
»
Le bonhomme devint rouge, puis violâtre, puis noir, et l'on put croire•
s une seconde qu'il allait tomber, d'une pièce, écumer, saigner du nez,
mouiller ses chausses.
« La paix de cette maison! Vous parlez de ma maison! Ma maison,
monsieur, ma maison! »
Papa se mit à sourire, son calme devint effrayant et nous comprîmes
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tous qu'il était parti, sans retour, pour une colère majuscule, une
colère telle qu'un homme n'en fait pas trois d'aussi belles dans sa vie.
« Il est possible, dit-il, que cette maison vous appartienne.
Mais c'est
nous qui l'habitons et nous avons droit à la paix, nous payons aussi
pour la paix.
Monsieur, vous choisissez l'instant où le malheur s'abat
1s sur une famille pour faire une chose très vilaine.
Et vous croyez, monsieur, que je vous laisserai faire sans vous châtier, à ma façon? »
Petit à petit, mot à mot, mon père élevait la voix.
C'était un crescendo
bien contenu, une gradation savante.
Et le bonhomme Ruaux, saisi
·soudain d'épouvante, commença de lâcher pied.
Il reculait, ligne à
20 ligne, et bredouillait: «_ Mais, c'est inimaginable! » .
·
« Oui; monsieur, je vais vous châtier! Vous ne méritez pas autre chose .
.
Vous ~tes laid.
Vous êtes gras: Vous êtes ridicule et bête.
Vous avez le
.
regard faux.
Et même, vous ne vous refusez rien: vous vous offrez
d'être chauve!»( ..]
25 Notre père était parti.
Rien ne pouvait plus l'arrêter.
l;.n vain ma mère
et Mme Wasselin s'accrochaient aux.basques de sa jaquette.
_En vain,
Mme· Courtois disait: « Vous dêpas~ez les bornes.
» En vain les....
»
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