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Indonésie 2001-2002 Un nouveau gouvernement peu audacieux De janvier à juillet 2001, le gouvernement central a été paralysé par les...

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« Indonésie 2001-2002 Un nouveau gouvernement peu audacieux De janvier à juillet 2001, le gouvernement central a été paralysé par les allégations de corruption formulées à l'encontre du président Abdurrahman Wahid, qui ont abouti à la destitution de ce dernier le 23 juillet 2001, remplacé par la vice-présidente Megawati Sukarnoputri.

Aux yeux de nombreux Indonésiens, l'ancienne opposante et fille du président Sukarno (1949-1966), Megawati, a enfin obtenu le poste que l'Assemblée consultative du peuple lui avait refusé en octobre 1999, au lendemain des premières élections libres et démocratiques organisées dans le pays depuis 1955, malgré le nombre de sièges obtenus par son parti (Parti démocratique indonésien-Combat, PDI-P).

La coalition de partis islamistes qui avaient soutenu la candidature d'A.

Wahid contre celle de Megawati lui a accordé son appui, obtenant l'élection de l'un des siens, Hamzah Haz, à la vice-présidence.

Megawati s'est trouvée à la tête d'une coalition intégrant les partis islamistes et le Golkar (ancien parti gouvernemental sous la dictature de Suharto), mais excluant l'ancien parti du président Wahid (Parti de l'éveil national - PKB -, musulman conservateur).

De plus, elle a redonné un rôle important aux forces armées et aux technocrates. L'économie a montré les signes d'un certain rétablissement, mais les réformes ont été lentes.

Malgré une reprise de la croissance (3,3 % en 2001), l'Indonésie continuait de traverser une période critique.

L'équipe chargée par Megawati de ce domaine a redonné confiance aux marchés, contribuant ainsi à une remontée de la valeur de la roupie.

Le FMI a repris ses engagements en septembre 2001, débloquant le prêt de 400 millions de dollars qui avait été suspendu en réponse à la stagnation des réformes sous A.

Wahid.

Quelques mois plus tard, cependant, le cours de la roupie baissait à nouveau, tout comme le sentiment d'optimisme face aux résultats du gouvernement Megawati.

À la fin de l'année 2001, la dette extérieure de l'Indonésie s'élevait à 142 milliards de dollars, une somme équivalente à 85 % du PIB estimé pour 2001.

Via le Club de Paris, les créanciers de l'Indonésie ont accepté de rééchelonner 5,4 milliards de dollars de cette dette en avril 2002, mais les perspectives d'amélioration de la situation économique restaient minces.

La privatisation des entreprises publiques continuait d'avancer lentement.

Enfin, l'Agence de restructuration bancaire ne parvenait toujours pas à revendre les prêts non performants et les avoirs dont elle avait pris le contrôle à la suite de la crise financière de 1997. Conflits internes : avancées peu convaincantes Les conflits internes ont continué de dominer la scène politique.

Le conflit à Aceh restait le plus sérieux de tous.

Les efforts pour faire respecter une «pause humanitaire» entre le gouvernement et le Mouvement pour l'indépendance d'Aceh ayant échoué, le président Wahid avait abandonné les mesures conciliatrices envers ce mouvement séparatiste et donné son accord à une nouvelle opération militaire en avril 2001.

La présidente Megawati a confirmé cette politique et donné encore plus de liberté aux militaires pour écraser le mouvement.

Seule une nouvelle loi accordant une autonomie spéciale élargie à Aceh pouvait potentiellement améliorer la situation.

Issue d'une initiative du gouverneur et de l'Assemblée législative d'Aceh, cette loi a créé la «région spéciale de Nanggroe Aceh Darussalam» (en vigueur depuis janvier 2002).

La majorité des pouvoirs ont été décentralisés au profit du gouvernement provincial, auquel reviennent aussi 80 % des revenus de l'exploitation du gaz naturel et du pétrole de la région.

La loi islamique (charia) y était en application.

Malgré ces concessions, la recrudescence de la violence donnait peu d'espoir de résoudre le conflit dans un futur rapproché. Le conflit en Irian Jaya (Papouasie occidentale) ne semblait guère plus encourageant.

À la suite de deux congrès appuyant massivement l'indépendance du territoire et la formation d'un présidium, A.

Wahid avait ensuite reculé face aux critiques de l'opposition.

En échange, il avait appuyé une initiative du gouvernement provincial d'Irian proposant une autonomie spéciale très semblable à celle d'Aceh et renommant la province du nom de «Papua».

Megawati a poursuivi cette initiative et encouragé l'adoption de cette loi, qui est aussi entrée en vigueur en janvier 2002.

Malgré un niveau de violence inférieur à celui du conflit acehnais, peu d'observateurs se montraient optimistes.

Le présidium a rejeté l'autonomie spéciale et, en réponse, le gouvernement a réprimé ses activités et ses membres ont été cités en justice.

Les forces armées ont continué d'intimider les Papous soupçonnés d'appuyer l'indépendance, et des membres des forces armées ont même été impliqués dans l'assassinat, en novembre 2001, du président du présidium papou, Theys Eluay. Certaines autres situations de crise se sont améliorées durant l'année 2001-2002.

Après plusieurs affrontements entre chrétiens et musulmans dans la région de Poso (Sulawesi Tengah - Centre), un accord de paix a été signé en décembre 2001.

Inspirés par cette initiative, musulmans et chrétiens des Moluques, en conflit depuis 1999, ont également signé.... »

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