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Indonésie 2002-2003 Attentat islamiste à Bali Le terrorisme a dominé la scène politique indonésienne en 2002. Après les attentats du...

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« Indonésie 2002-2003 Attentat islamiste à Bali Le terrorisme a dominé la scène politique indonésienne en 2002.

Après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, le gouvernement américain a pressé les dirigeants indonésiens d'enquêter sur de possibles cellules terroristes basées en Asie du Sud-Est.

La présidente Megawati Sukarnoputri a longuement hésité à réagir car elle devait affronter la susceptibilité de l'opinion publique musulmane face aux soupçons américains, ainsi que le vice-président Hamzah Haz, chef du parti islamiste Parti unité développement (PPP).

Or, le 12 octobre 2002, l'Indonésie était frappée par un attentat à la bombe sur l'île de Bali.

Environ 180 personnes, en majorité des étrangers, ont péri à la suite de l'explosion.

Cet attentat était le plus important jamais perpétré en Indonésie et le plus meurtrier au monde depuis les attentats du 11 septembre.

Dans un renversement de tendance bien marqué, le gouvernement indonésien a poursuivi ardemment et efficacement les coupables.

Dès les premiers mois de 2003, plus de trente personnes avaient été arrêtées, y compris le cerveau présumé de l'attentat, Imam Samudra.

Le rôle du réseau terroriste Jemaah Islamiyah, qui a pour mission d'instaurer un État islamique au Sud-Est asiatique, a été dévoilé, mais son leader spirituel présumé, Abu Bakar Bashir, restait hors d'atteinte.

Malgré sa mise en détention pour participation à une série d'attentats commis en 2000, les preuves restaient insuffisantes pour porter des accusations formelles en relation avec l'explosion à Bali. Les institutions démocratiques se sont renforcées en dépit de l'instabilité liée au terrorisme.

Lors de sa réunion annuelle en août 2002, l'Assemblée consultative du peuple (MPR) a adopté un amendement constitutionnel prévoyant que le président et le vice-président seraient élus au suffrage universel direct.

Lors de la même réunion, l'Assemblée a décidé de supprimer dès 2004 les sièges réservés aux forces armées au sein des institutions législatives, devançant ainsi l'échéance prévue.

Elle a aussi rejeté les demandes d'instaurer la charia (législation islamique) dans le pays.

Cette dernière mesure a mis fin, par voie démocratique, à un long débat qui a divisé les défenseurs respectifs de l'État musulman et de l'État séculier depuis l'indépendance de l'Indonésie. Accalmie en Irian Jaya mais reprise des combats à Aceh Les conflits régionaux se sont beaucoup apaisés, contribuant ainsi à raffermir la légitimité de la présidente Megawati.

Quelques accrocs entre musulmans et chrétiens aux Moluques sont venus ternir l'accord de paix signé en février 2002, mais l'espoir d'une paix durable demeurait.

Au mois de septembre 2002, le groupe islamiste Laskar Jihad, qui avait contribué à envenimer le conflit, annonçait l'abandon de sa lutte armée et son autodissolution.

En Irian Jaya (Papouasie occidentale), sept membres des forces armées ont été cités en justice pour le meurtre du leader séparatiste Theys Eluay, assassiné en novembre 2001.

Le procès, qui s'est déroulé en 2003, allait montrer la volonté de l'État central de trouver des solutions durables au conflit et de contrer les abus des forces armées.

Mais cette volonté allait être ternie par la légèreté de la sentence prononcée contre les sept personnes condamnées (moins de trois ans et demi de prison chacun).

Une étape importante a été franchie dans le conflit acehnais lorsque les rebelles séparatistes du Mouvement Aceh libre et le gouvernement ont signé un accord de cessez-le-feu en décembre 2002.

Cependant, à la suite de transgressions multiples de l'accord et d'une paralysie des négociations, le gouvernement indonésien abandonnait les pourparlers en mai 2003 et entamait une vaste campagne militaire contre les rebelles. Les massacres de 1999 à Timor oriental ont cependant continué de ternir l'image de l'Indonésie.

Malgré de nouvelles preuves liant le haut commandement des forces armées aux officiers en poste dans l'ancienne colonie portugaise lors des violences de l'été 1999, la justice indonésienne hésitait à poursuivre et condamner les coupables pour «crime contre l'humanité».

En 2002-2003, onze officiers de la police et des forces armées ont été acquittés.

En mai 2003, la cour acquittait aussi l'ancien commandant des troupes indonésiennes 0 Timor oriental, le brigadier-général Tono Suratman.

Seuls trois officiers et deux civils ont été condamnés à des peines légères, et leur emprisonnement se faisait attendre.

Malgré les mises en accusation et les soupçons des Nations unies vis-à-vis de plusieurs officiers supérieurs, y compris l'ancien commandant en chef des forces armées Wiranto, la justice montrait peu d'empressement à combattre les abus de pouvoir des militaires. Le dossier de la corruption a en revanche un peu évolué.

Lorsque Tommy Suharto, le plus jeune fils de l'ancien dictateur Suharto, a été condamné à quinze ans de prison en juillet 2002 pour le meurtre du juge de la Cour suprême qui l'avait cité en justice pour corruption, on a cru à un véritable changement pour l'ensemble du pays.

Mais plusieurs autres cas ont.... »

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