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Indonésie 2005-2006 Vers une plus grande stabilité ? Malgré les contraintes de diriger une coalition gouvernementale fragile, qui l’a soutenu...

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« Indonésie 2005-2006 Vers une plus grande stabilité ? Malgré les contraintes de diriger une coalition gouvernementale fragile, qui l’a soutenu depuis le début de son mandat en septembre 2004, le président Susilo Bambang Yudhoyono (« SBY » en Indonésie) a surpris l’électorat par sa détermination et son habileté.

De façon indirecte, la tragédie du tsunami qui avait frappé l’île de Sumatra le 26 décembre 2004, a permis de parvenir à un accord négocié avec la province rebelle d’Aceh.

Le président, crédité de cette réussite, n’a pas hésité à prendre des décisions difficiles, comme celle d’augmenter le prix des carburants et celle de procéder à un remaniement ministériel souhaité par les investisseurs.

Depuis la nomination du vice-président Jusuf Kalla, comme chef du plus grand parti politique en septembre 2004, le Golkar, la population observait avec un intérêt soutenu la rivalité entre les deux personnages les plus importants du pouvoir exécutif.

SBY et J.

Kalla cohabitaient grâce à des compromis permanents, démontrant un certain succès de la greffe démocratique.

Le ralliement des principaux partis politiques au pouvoir n’était toutefois pas exempt d’arrière-pensées, parmi lesquelles les intérêts particuliers – souvent financiers – l’emportaient souvent sur ceux des électeurs.

L’armée demeurait, par ailleurs, une force politique massive, dont la soumission au pouvoir civil n’était pas totalement acquise.

Dans cet apprentissage de la démocratie, l’opposition représentée par le Parti démocratique indonésien-Combat (PDI-P de l’ancienne présidente Megawati Sukarnoputri) se trouvait souvent marginalisée un peu cavalièrement par la coalition au pouvoir. Malgré un climat de stabilité, Jakarta ne parvient pas à attirer les investisseurs, à maîtriser le taux d’inflation et à enrayer une corruption omniprésente.

La pauvreté et le chômage n’ont pas régressé et le remaniement ministériel de décembre 2005 n’a pas concerné le ministre de l’Emploi et du Travail, Erman Suparno.

En revanche, les nominations de Boediono et Sri Mulyani Indrawati, respectivement comme ministre coordinateur de l’Économie et ministre des Finances, ont été fort bien accueillies.

On a noté la compétence des deux nouveaux ministres mais aussi les pressions exercées par le vice-président Kalla afin que le prédécesseur de Boediono, Aburizal Bakrie, soit transféré au nouveau ministère de la Coordination des affaires sociales, écartant ainsi Alwi Shihah (du Parti national de l’éveil).

A.

Bakrie est resté très proche du vice-président et ce dernier a également fait nommer deux personnalités du Golkar au Cabinet, Fahmi Idris à l’Industrie et Suzette Paskat à la Planification du développement national. Malgré une avancée notable dans le règlement du conflit d’Aceh, la scène politique indonésienne est demeurée marquée par des conflits ethnico-religieux, avec notamment de nouveaux attentats aux Moluques et à Sulawesi, en mai 2005. L’apprentissage de la démocratie se poursuivait donc dans un climat d’insécurité ponctué d’actes terroristes.

Comme en 2002, trois bombes ont coûté la vie à 14 Indonésiens et 6 étrangers sur l’île de Bali, le 1er octobre 2005.

L’un des organisateurs présumés de l’attentat, Asahari Husin, a été tué en novembre 2005, lors d’une opération de police, et son complice, Noordin Mohammed Top, a échappé de peu aux forces de l’ordre, le 26 avril 2006.

Les attentats les plus notables depuis 2002 sont généralement attribués à l’organisation islamiste Jemaah Islamiyah, mais ce mouvement, comme d’autres, tend à se fractionner comme s’éparpillent les idéologies de plus en plus complexes qui animent ces groupes. Le 27 mai 2006, un tremblement de terre a secoué l’île de Java, faisant plus de 6 300 morts, chiffre à lui seul évocateur d’innombrables autres tragédies et dommages. Économie : défis et déceptions Le tremblement de terre survenu le 28 mars 2005 sur l’île de Nias, au nord de Sumatra, a aggravé les retards dans l’effort de reconstruction de la province d’Aceh après le tsunami.

Les progrès sont lents et l’agence gouvernementale de reconstruction estime que, sur les 4,4 milliards de dollars promis, seulement 775 millions ont été versés par la communauté internationale.

Sur 110 000 maisons détruites, 16 000 ont été reconstruites et 335 écoles ont rouvert pour 2 000 anéanties.

Le gouvernement indonésien intervient dans un climat de risques permanents dans l’ensemble du pays.

Aux menaces du terrorisme est venue s’ajouter celle de la grippe aviaire, obligeant les autorités à faire procéder – là où elles sont en mesure d’intervenir – à de massifs abattages de volailles. En octobre 2005, le gouvernement a imposé des ajustements aux prix des carburants, qui n’avaient pas été modifiés depuis 2002.

Les prix de l’essence ont été augmentés de 88 %, ceux du fuel de 105 % et ceux du kérosène de 186 %. Malgré ces hausses spectaculaires, le tarif moyen des carburants ne représente encore que 75 % de celui du marché international.

Cette augmentation se traduisait pas à une « économie budgétaire » de l’équivalent de 0,5 % du PIB (2,5.... »

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