[Introduction] « Bien réussir sa vie ! » L'expression est assez couramment employée ; elle n'en est pas plus facile...
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[Introduction]
« Bien réussir sa vie ! » L'expression est assez couramment employée ; elle n'en est pas
plus facile à définir.
« N'estime personne heureux avant sa mort.
» Telle est la réponse
de Solon, le législateur d'Athènes et l'un des sages de la Grèce, à Crésus, réputé
l'homme le plus riche du monde, qui lui demandait s'il ne l'estimait pas le plus heureux
des mortels.
La réussite de toute une vie ne peut pas, en tout premier lieu, ne pas dépendre de
l'éducation que l'on reçoit dans son enfance.
Elle concerne aussi et surtout, le devenir de
l'être humain dans l'âge adulte et ses réalisations sans pour autant, se ramener à des
critères uniquement matériels — réussite professionnelle, argent, etc.
Elle tient aussi,
dirons-nous, à l'« âme même de l'individu, quel que soit le sens que chacun veut bien
donner à ce terme.
[I.
L'enfant]
[1.
L'éducation]
L'éducation est un terme générique, que l'on peut comprendre de bien des façons; il
arrive même, surtout ces derniers (temps, qu'on le comprenne mal.
Tout le monde
s'accorde pour dire que la bonne édu-cation est celle qui donne les meilleures chances
pour la vie.
Elle vise à faire de l'enfant un homme.
Au XVIIe siècle on dirait « un honnête
homme », celui qui « a des clartés de tout » ; celui qui a « une bonne culture générale »,
dira-t-on aujourd'hui.
La bonne éducation n'est que le prolongement de l'éveil à la vie, de
l'apprentissage fondamental de l'écriture, de la lecture et du calcul.
L'enfant doit
apprendre à déchiffrer le monde, il doit progressivement être mis en mesure de le dire de
sa propre voix, de l'écrire de sa main...
[2.
La famille]
Or l'apprentissage n'est pas uniquement scolaire.
L'apprentissage du monde, si l'on veut
réussir sa vie plus tard, doit être aussi un apprentissage du bonheur.
Et la famille a
toujours eu et aura toujours le premier rôle à cet égard.
Elle peut être riche ou pauvre,
connaître une existence facile ou avoir des problèmes.
L'amour apporté à l'enfant, le
soutien qu'on lui accorde dans sa découverte des êtres et des choses, un mot, un regard,
tout ce qu'une famille apporte à chaque instant construisent déjà l'harmonie de
l'existence future.
[3.
L'école]
L'école joue, avec la famille - les deux étant indispensables et complémentaires - un rôle
fondamental pour l'épanouissement de l'individu tout au long de sa vie.
L'école, le
collège, le lycée, l'université, les maîtres, les professeurs, les premiers guides de la vie
professionnelle, donnant à l'enfant, à l'adolescent et encore au jeune adulte, une
multitude de rendez-vous variés, mille et une occasions, sans cesse renouvelées mais
dont beaucoup restent irremplaçables, d'apprendre.
Que signifie apprendre ? Rencontrer
tout simplement le monde, au moindre coût : avec plus de plaisir que de souffrance, avec
une chance d'en tirer profit plutôt que de s'y perdre.
Voilà ce qui, de bien des manières différentes selon les individus et leur entourage,
familial et scolaire notamment, s'appelle « être bien armé pour la vie ».
[II.
L'homme]
[1.
La profession]
De tout temps, en effet, la réussite professionnelle a été assimilée à la réussite tout
court.
A notre époque l'idée de réussite est inséparable de celle de réussite
professionnelle puisque avoir simplement du travail en vient à être considéré comme une
chance enviable.
Il est sans doute bien difficile de faire de sa vie deux parts, comme
disent certains : l'une consacrée à l'activité professionnelle, l'autre à la vie de famille et
au loisir.
Une réussite plus ou moins grande dans l'un de ces deux domaines retentit
infailliblement sur l'autre.
[2.
L'intérêt]
Réussir sa vie c'est, en effet, y trouver de l'intérêt.
L'homme intéressé par son travail en
conservera un enthousiasme qui ensoleillera son existence tout entière.
Il le
communiquera à ses proches ; il saura s'attirer l'estime et faire naître l'amitié.
A l'opposé
l'homme....
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