Introduction : La conception du roman selon Zola entre dans la perspective du roman moderne. Sa théorie s’apparente à celle...
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Introduction :
La conception du roman selon Zola entre dans la perspective du roman moderne.
Sa théorie
s’apparente à celle du mouvement naturaliste dont il est le chef de file.
Il est aussi le
théorisateur du roman expérimental et définit ainsi son art : « la formule de la science
moderne appliquée à la littérature ».
Le XIX siècle en outre est le siècle tournée vers la
science et le positivisme (faire des recherches sur le positivisme et les théories de Taine).
Selon Zola, et comme l’avait auparavant mis en pratique Balzac avec le réalisme, tout
individu est le produit de son milieu social.
L’écrivain naturaliste a donc pour objectif
d’observer les faits et de les décrire, d’identifier et de classifier les données de l’expérience
dans un souci d’objectivité, d’où la focalisation externe, neutre et le discours indirect libre.
(Le premier à avoir écrit au DIL est Flaubert dans Madame Bovary.)
Mais la théorie de Zola, retranscrite ici de manière laconique, sur le personnage du roman,
ne semble t’elle pas adaptée seulement au personnage du roman moderne ?
I : Le personnage du roman moderne à l’image de l’homme et de la société du
XIX siècle :
1)
Le roman réaliste et naturaliste : miroir de la nature humaine.
Dès le milieu du XIX siècle et après la chute de l’empire, le genre romanesque est
étroitement associé au contexte qui le voit naître :
Analyse détaillée et lucide de la société
Volonté de faire de la littérature l’application du Positivisme.
Avec la fresque des Rougon-Macquart, somme de vingt romans, Zola met en scène des
personnages avec une lourde hérédité dans un milieu particulier (ouvrier, minier,
bourgeois, etc.).
L’écrivain selon lui doit appliquer à la lettre le principe scientifique
d’objectivité afin de faire vivre à ses personnages les expériences de la vie quotidienne, en
fonction de leur statut social, de leur profession, et des caractéristiques héréditaires.
2)
Les caractéristiques du personnage du roman moderne.
·
Le roman naturaliste " fatalement tue le héros ", observe Zola.
En effet,
il le tue au sens où le roman tel qu'il l'entend s'interdit les procédés qui
recommandent traditionnellement le héros à l'attention du lecteur, c'est-àdire que le lecteur ne doit pas admirer le héros pour ses vertus ou sno
courage comme c’était le cas pour les romans d’éducation du XVII siècle.
Refus
du
héros
et
refus
du
romanesque
vont
de
pair.
De là, un affaiblissement des qualifications de ce héros.
Il suffirait de mettre
en parallèle l'énergie de Rastignac et de Frédéric Moreau (personnage
principal de L'éducation sentimentale de Flaubert); ce dernier paraît
morcelé, n'exister souvent que comme regard.
·
Il s'agit de combattre le lyrisme, quitte à céder le pas à la médiocrité.
D'une part l'héroïsme romantique n’existe plus dans le roman moderne,
d'autre part la prétention scientifique impose le fait qu’un héros n’est pas un
être d’exception (sans moralité apparente).
Le personnage est donc un
individu qui n’est pas intéressant dans sa singularité mais dans sa banalité,
ses vices ou ses faiblesses, qu’elles soient héréditaires ou dues au poids
social du milieu dans lequel il vit.( exemple typique : l’alcoolisme qui chez
Zola est héréditaire ex : Gervaise)
3)
Fiction et réalité.
La fonction essentielle du roman moderne, qui passe d’abord par les caractéristiques
des personnages, est avant tout d’apporter un témoignage historique et social, qui met
en en évidence les interactions entre les milieux et les êtres.
A travers cette
recomposition fictive d’une époque et d’une société, le roman permet, comme en
témoigne Maupassant par exemple au travers de son personnage Bel Ami, une analyse
et une connaissance morale et psychologique.
Le roman est avant tout un instrument
de réflexion et de contestation.
II Les limites d’une telle conception sur le personnage de roman
1)
roman,....
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