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[Introduction] « Tout logis qu'on habite longtemps devient prison ! » Si l'on en croit cette sentence péremptoire de Guy...

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« [Introduction] « Tout logis qu'on habite longtemps devient prison ! » Si l'on en croit cette sentence péremptoire de Guy de Maupassant, l'homme ne saurait s'accommoder d'une résidence fixe.

C'est en devenant sédentaire pourtant qu'il crée les civilisations.

Tout être humain voit dans son « chez-soi » le seul et suprême refuge, aime sa maison, surtout s'il y réside depuis longtemps, encore plus s'il y est né, en fait souvent le véritable royaume de son esprit. [I.

Le refuge de l'homme] [1.

L'abri nécessaire] Trouver un abri est le premier souci de l'être humain, du jeune couple, qui vient de fonder un foyer.

Le mot est suffisamment éloquent en lui-même : il signifie la nécessité de s'abriter des intempéries comme le souci de protéger une vie qui s'enrichit de sa propre intimité.

Être « sans-abri » comme l'on disait autrefois, S.D.F.

comme l'on dit aujourd'hui, a toujours été vu, comme le comble de la misère. [2.

L'habitude] « Être dans ses meubles », « avoir ses habitudes » n'est pas un état aussi désolant que Maupassant semble le considérer.

Bien de nos « sans domicile fixe » aimeraient tant, hélas, trouver une de ces « prisons » pour y séjourner, sans en être délogés ni y être dérangés, le plus longtemps possible.

La sagesse populaire qui assimile trois déménagements à un incendie connaît bien les vertus de la stabilité, en matière de logement comme en d'autres domaines.

[3.

Le réconfort du logis] C'est que rien n'égale le réconfort du logis familier et familial.

Le déjà-vu ennuie peutêtre mais l'assurance de retrouver ses aises, même si elles ne sont pas synonymes de luxe, ni même d'aisance, est irremplaçable pour peu que, dans la vie, on prétende songer à autre chose qu'au quotidien et au matériel. La nostalgie est un effet de l'éloignement.

C'est quand on est loin du chez-soi, même pour un temps relativement court, que l'on s'aperçoit combien l'on aime sa résidence habituelle. [II.

La maison du cœur] [1.

La maison de famille] Un pincement au cœur nous rappelle alors que notre famille a résidé ou réside toujours dans la maison dont nous nous sommes, volontairement ou contre notre gré, éloignés, pour un temps ou pour longtemps.

Le sentiment de la nostalgie - étymologiquement « le désir du retour » - est à l'œuvre pour nous rappeler visages chers et souvenirs attachants. |2.

Repères familiaux] Bien des poètes l'ont dit : la maison dont on est le complice de longue date a une âme : elle parle, pleure et rit.

L'individu, même seul, sent, dans sa propre maison qu'il connaît et qu'il aime, comme une présence familière.

Il n'y éprouve à aucun moment l'étrange maladie du voyageur perdu en terre inconnue.

Les murs lui font signe ; les meubles lui parlent.

Il y respire beaucoup plus librement qu'en lieu étranger ou.... »

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