Devoir de Philosophie

Irak 1989-1990 L'invasion du Koweït par l'armée irakienne, le 2 août 1990, a créé un choc dans Irak 1989-1990 L'invasion...

Extrait du document

« Irak 1989-1990 L'invasion du Koweït par l'armée irakienne, le 2 août 1990, a créé un choc dans Irak 1989-1990 L'invasion du Koweït par l'armée irakienne, le 2 août 1990, a créé un choc dans le monde arabe et confirmé les craintes des pays voisins, lesquels (à l'exception de la Jordanie) s'inquiétaient depuis un certain temps déjà des ambitions hégémoniques de Bagdad.

L'image du régime de Saddam Hussein n'avait cessé de se dégrader aux yeux des Occidentaux dès avant cette agression. Le cessez-le-feu conclu le 20 août 1988 avec l'Iran après huit années de guerre a été respecté, mais les négociations de paix entre les deux belligérants n'ont pas avancé.

Surtout, plus de 100 000 prisonniers, dont 70 000 Irakiens, sont demeurés internés.

Ils servent de monnaie d'échange entre Bagdad et Téhéran: le nettoyage du Chatt-el-Arab réclamé par l'Irak, le retrait total des troupes irakiennes de son territoire exigé par l'Iran. Les effectifs de l'armée irakienne ont été sensiblement réduits en 1989: 200 000 soldats ont été démobilisés, et sont pour la plupart sans emploi, ce qui a entraîné à plusieurs reprises de violents affrontements, parfois mortels, avec des travailleurs égyptiens.

Les relations entre l'Égypte et l'Irak, jusqu'alors excellentes, en ont été affectées, et 200 000 Égyptiens (sur 1 200 000) ont regagné les bords du Nil en 1989, souvent dans des conditions dramatiques. Les recettes pétrolières, qui représentent 95% des revenus totaux du pays, ont atteint en 1989 15 milliards de dollars (soit 3 milliards de plus qu'en 1988), alors que le montant des importations a été de 16 milliards de dollars (5 milliards de dollars pour les achats militaires).

Les recettes pétrolières, déjà à peine suffisantes pour équilibrer la balance commerciale, ne devaient pas augmenter en 1990, en raison de l'évolution du marché mondial.

Or, le coût de la reconstruction est estimé à 60 milliards de dollars, tandis que Bagdad a déjà accumulé une dette de 70 milliards de dollars, venant pour moitié des monarchies du Golfe. Bien que disposant d'un potentiel économique considérable à moyen et long terme, l'Irak s'est trouvé dans une situation financière très délicate, étant incapable d'assurer le service de sa dette.

Les pays occidentaux étaient de plus en plus réticents à lui accorder de nouvelles facilités financières. En mars et avril 1990, l'opinion publique occidentale avait été choquée par plusieurs événements.

Le 15 mars 1990, Bagdad annonçait l'exécution d'un journaliste britannique d'origine iranienne, Farzad Bazoft, condamné à mort pour "espionnage au profit d'Israël et de la Grande-Bretagne" après avoir été arrêté en Irak en septembre 1989.

Le 28 mars 1990, cinq trafiquants d'armes étaient arrêtés à Londres au moment où ils tentaient d'exporter en Irak des composants de détonateurs nucléaires.

Enfin, le 11 avril 1990, on découvrait dans un port anglais huit cylindres d'acier destinés à l'Irak qui, selon les autorités britanniques, étaient des pièces d'un canon géant capable de semer la terreur en Israël ou en Iran.

Selon Bagdad, ces cylindres n'étaient que des éléments d'oléoduc.

La vie quotidienne en Irak est encore dominée par les pénuries alimentaires et une inflation de 25% en 1989.

La politique de privatisation amorcée en 1987 et 1988 a été considérablement freinée.

Quant à la vie politique interne, elle a été marquée par la disparition dans un accident d'hélicoptère, le 5 mai 1989, du général Adnane Khaïrallah, ministre de la Défense et "numéro deux" du régime.

Amnesty International a dénoncé en février 1990 la multiplication des exécutions, disparitions, arrestations, tortures d'opposants, ainsi que la répression impitoyable du mouvement kurde. le monde arabe et confirmé les craintes des pays voisins, lesquels (à l'exception.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓