Irak 1992-1993 A partir de la fin décembre 1992, le président irakien a distillé les provocations, bien décidé à se...
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Irak 1992-1993
A partir de la fin décembre 1992, le président irakien a distillé les
provocations, bien décidé à se rappeler au bon souvenir de son adversaire George
Bush avant la fin de son mandat.
Pour ce "dernier combat", il a soigneusement
choisi le terrain: la nouvelle frontière avec le Koweït, ainsi que le sud de
l'Irak placé sous la surveillance des chasseurs américains, britanniques et
français.
S.
Hussein n'a jamais accepté le tracé frontalier consécutif à la
crise et la guerre du Golfe de 1991 lorsque l'Irak avait envahi le Koweït d'où
il fut chassé par une intervention militaire massive sous l'égide de l'ONU.
Ce
nouveau tracé, adopté en avril 1992 par l'ONU, a privé l'Irak de plusieurs puits
de pétrole et d'une partie de sa base navale d'Oumm el-Qasr.
S.
Hussein n'a pas
davantage toléré la création de la zone de non-survol établie le 27 août 1992
par les alliés au sud du 32e parallèle.
Cette mesure visait à protéger les
populations chiites réfugiées dans les marais contre les raids de l'aviation
irakienne.
Le 5 janvier 1993, le Pentagone a accusé l'Irak d'avoir déployé des batteries
anti-aériennes le long du 32e parallèle.
Du 10 au 13 janvier, des soldats
irakiens ont effectué plusieurs incursions dans la zone disputée au Koweït et
saisi du matériel abandonné lors de la déroute.
Parallèlement, S.
Hussein a
réitéré sa volonté de "récupérer" l'émirat et a empêché les équipes de l'ONU
d'atterrir sur son territoire.
Les États-Unis, le Royaume-Uni, et la France,
après plusieurs avertissements, ont lancé le 13 janvier un raid contre huit
objectifs militaires dans le sud de l'Irak.
Quatre jours plus tard, des missiles
de croisière, tirés par la flotte américaine en Méditerranée, ont détruit une
usine de machines-outils près de Bagdad.
Après le changement de locataire à la Maison-blanche le 20 janvier (Bill Clinton
remplaçant G.
Bush), la tension est retombée.
Pour saluer l'événement, Bagdad a
décrété un cessez-le-feu unilatéral et demandé un "dialogue constructif" avec la
nouvelle administration américaine.
En vain.
B.
Clinton a poursuivi la même
politique que son prédécesseur.
Le 27 juin, les États-Unis ont bombardé le siège
des services de renseignement à Bagdad, affirmant agir en représailles à une
tentative d'assassinat de G.
Bush, au Koweït, suscitant des critiques dans tout
le monde arabe et des réserves en France.
La zone de non-survol imposée au sud a suscité dans toute la région la crainte
d'une partition....
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