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Irak 2000-2001 1991-2001 : dix années perdues Dix ans après la seconde guerre du Golfe (janvier-février 1991), au terme de...

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« Irak 2000-2001 1991-2001 : dix années perdues Dix ans après la seconde guerre du Golfe (janvier-février 1991), au terme de laquelle l'armée vaincue de Saddam Hussein avait dû se retirer du Koweït envahi à l'été 1990, le paysage semblait immuable.

S.

Hussein tenait toujours fermement les rênes du pouvoir.

L'embargo continuait de faire des ravages au sein de la population, tandis que les bombardements anglo-américains étaient devenus hebdomadaires depuis l'opération Renard du désert (16-19 décembre 1998), qui visait à forcer Bagdad à coopérer avec la défunte Unscom, Commission spéciale des Nations unies chargée du désarmement de l'Irak.

Au printemps 2001, malgré la création d'une nouvelle commission (17 décembre 1999), l'Unmovic (Commission de surveillance, de vérification et d'insertion des Nations unies), l'ONU n'avait pas repris ses missions de contrôle de l'armement irakien. Sur le plan militaire, la politique de S.

Hussein d'arabisation des franges méridionales du Kurdistan (nord-est du pays) a conduit l'armée à occuper des positions près de Mossoul (décembre 2000).

Dans la zone "autonome" kurde, aucun progrès vers un accord durable entre les deux partis rivaux, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) de Jalal Talabani, n'était en vue.

Le rapprochement de l'UPK avec la Turquie a placé les combattants (originaires de Turquie) du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) réfugiés au Kurdistan d'Irak dans une véritable souricière. Réhabilitation auprès des États arabes Les succès de S.

Hussein sur la scène internationale et l'élection américaine ont constitué les faits majeurs de l'année 2000-2001.

Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a été le premier chef d'État à se rendre en visite en Irak depuis dix ans (9 août 2000).

Le mouvement de réouverture d'ambassades à Bagdad s'est accéléré (Égypte, Turquie).

Les relations entre l'Irak et la Syrie, interrompues depuis vingt ans, se sont plus ou moins normalisées.

Les frontières entre les deux pays ont été rouvertes aux hommes d'affaires et l'oléoduc reliant Kirkouk à Baniyas (Syrie), fermé depuis 1982, a été remis en service.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a accepté de réduire l'indemnisation du Koweït par l'Irak, le 29 septembre 2000.

Enfin, le retour de Bagdad sur la scène arabe et islamique s'est confirmé par la présence irakienne aux sommets arabe du Caire (21-22 octobre 2000) et islamique de Doha (Qatar) le 12 novembre.

Aucun pays arabe ne défendait plus la reconduction par principe des sanctions contre l'Irak. L'autre aspect le plus spectaculaire des succès de S.

Hussein a été la multiplication des vols "politico-humanitaires" vers Bagdad.

Aucune résolution de l'ONU n'interdit le trafic aérien régulier, mais les résolutions 661 et 770 bannissent toute transaction commerciale et financière avec l'Irak.

À partir de septembre 2000, dans le cadre d'une campagne internationale contre l'embargo, un nombre croissant d'avions se sont posés à Bagdad.

Pour la première fois, un avion occidental (français) transportant des passagers a atterri à Bagdad sans demander l'autorisation de l'ONU.

Le Premier ministre jordanien, Ali Abu al-Ragheb, premier chef de gouvernement arabe à se rendre en Irak depuis la guerre du Golfe, est arrivé en avion dans la capitale irakienne.

Par ailleurs, l'Irak a repris ses vols intérieurs en novembre 2000. Vers un changement de la politique américaine ? La présidence américaine de George W.

Bush a débuté par des bombardements sur les environs de Bagdad (16 février 2001), au-delà du 33e parallèle pour la première fois depuis deux ans.

Mais les zones d'exclusion aérienne au nord du 36e et au sud du 32e parallèle (ultérieurement portée au 33e), imposées à l'Irak le 7 avril.... »

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