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Iran 1984-1985 L'impasse Dans le domaine politique, l'année 1984 a été marquée en Iran par deux phénomènes importants: d'une part,...

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« Iran 1984-1985 L'impasse Dans le domaine politique, l'année 1984 a été marquée en Iran par deux phénomènes importants: d'une part, la consolidation du régime théocratique face à ses ennemis de l'intérieur et, d'autre part, les conflits au sein de l'appareil d'État, annonçant que la lutte pour la succession de l'imam Khomeyni était déjà engagée.

En effet, l'élimination du parti Toudeh (communiste pro-soviétique) - qui avait pourtant toujours soutenu les grandes lignes de la politique de l'imam -, commencée en 1983, s'est achevée au début de 1984.

Un total de dix membres supérieurs de l'aile militaire du Toudeh, dont deux colonels et le capitaine de vaisseau Bahram Afzali - ancien commandant en chef de la marine iranienne - accusés notamment d'espionnage au profit de l'URSS, ont été exécutés le 25 février 1984.

Quant à Ehsan Tabari, le principal théoricien du Toudeh, il a "avoué" dans une "confession" télévisée début mai que son parti n'avait cessé de comploter contre la République islamique dans l'intérêt de l'Union soviétique.

En dépit de ces "aveux", aucun procès des principaux membres du Comité central du parti, ni de son premier secrétaire Nouredine Kianouri, n'était encore engagé un an plus tard, le régime continuant toutefois de maintenir ces derniers en prison. En outre, la répression féroce exercée à l'encontre des Modjahedines du peuple (extrême gauche islamique), tant à l'extérieur que dans les prisons, paraît avoir paralysé la lutte armée que ceux-ci avait naguère lancée contre le régime. En conséquence, l'opposition intérieure armée a été peu active au cours de 1984, quoique des combats sporadiques aient continué au nord-est du pays entre les troupes gouvernementales et la résistance kurde.

C'est ainsi qu'à la fin juin 1984, près d'Oroumieh, de violents combats ont eu lieu entre les pechmargas (combattants autonomistes kurdes) et les forces de l'imam, ces dernières utilisant l'aviation d'une manière intensive pour tenter de briser la résistance des autonomistes kurdes.

D'ailleurs, tout au long de 1984, des accrochages entre ces derniers et les troupes gouvernementales ont permis au régime islamique de "grignoter" progressivement les zones libérées par les pechmargas, obligeant ceux-ci à adopter une stratégie de guerre défensive. Ayant ainsi éliminé ou rejeté dans la clandestinité l'opposition au régime, le clergé gouvernant a pu se concentrer sur l'affermissement des institutions.

Le premier tour des élections législatives du second Madjless (le Parlement) de l'histoire de la République islamique - la première élection s'était déroulée en mars 1980 - a eu lieu le 15 avril 1984 et le deuxième tour le 17 mai.

Dans la structure étatique iranienne, le Madjless joue un rôle fondamental: compte tenu de la place prépondérante de l'imam Khomeyni, et du Conseil de surveillance de la Constitution (composé de douze membres - six désignés par l'imam et six par le Madjless), le Parlement est le véritable siège du pouvoir politique iranien. Un total de 1 161 candidats briguaient 270 sièges de député: près de 90% des candidats avaient reçu l'aval du Parti de la République islamique (PRI), le parti "officiel" du régime.

Pour protester contre les restrictions imposées par le gouvernement dans le déroulement du scrutin et contre "l'absence de démocratie", le Mouvement de libération de l'Iran (MLI) de Mehdi Bazargan (libéral) - l'ancien Premier ministre du gouvernement provisoire instauré après la chute du chah - qui avait cinq députés au Madjless boycotta les élections. Luttes de tendance L'unité de la coalition parlementaire n'était cependant pas assurée, car deux tendances rivales continuaient à se disputer le pouvoir: d'un côté les "modérés" - la hiérarchie traditionnelle du.... »

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