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Iran 1991-1992 Retour diplomatique remarqué La guerre des alliés du Koweït contre l'Irak (1990-1991) a permis à l'Iran de régler...

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« Iran 1991-1992 Retour diplomatique remarqué La guerre des alliés du Koweït contre l'Irak (1990-1991) a permis à l'Iran de régler les contentieux hérités de la révolution de 1979 et de devenir l'interlocuteur indispensable lors des discussions portant sur les conflits régionaux.

L'Irak a rendu les derniers territoires qu'il occupait à la suite de la guerre qu'il avait menée contre le pays (1980-1988).

Il a aussi libéré les prisonniers et donné à son ennemi d'hier les garanties refusées jusqu'alors. Pendant la crise du Koweït, l'Iran a su renouer avec toutes les capitales arabes et a rétabli ses relations avec tous les États occidentaux, sauf les États-Unis. Sous la pression iranienne, les groupes chiites extrémistes du Liban ont libéré les derniers otages occidentaux qu'ils détenaient.

L'avenir de l'Irak, la question kurde (plusieurs centaines de milliers de Kurdes irakiens se sont réfugiés en Iran en avril 1991), l'écrasement de la révolte chiite irakienne après la défaite de Saddam Hussein au Koweït, la sécurité dans le golfe Persique, autant de questions cruciales qui n'ont pas pu être discutées sans Ali Akbar Velayati, le ministre iranien des Affaires étrangères, reçu aussi bien dans les capitales européennes que dans le monde arabe, en Turquie que dans les républiques d'Asie centrale de l'ex-URSS. L'attitude générale de l'Iran a profondément changé.

Téhéran a cherché à entrer au Conseil de sécurité des Nations unies, a envoyé sans problème une délégation de 115000 pèlerins à La Mecque (pour la première fois depuis le massacre de 402 pèlerins dans une manifestation qui avait tourné à la violence en 1987) et a invité en Iran, sous les prétextes les plus divers, journalistes et experts américains, notamment pour une conférence sur la coopération pétrolière (mai 1991, Ispahan). Les conséquences de l'assassinat de Chapour Bakhtiar Le rapprochement entre l'Iran et l'Occident a été freiné par les élections législatives iraniennes d'avril 1992, au cours desquelles révolutionnaires et radicaux se sont affrontés aux politiciens plus pragmatiques, regroupés autour du président Hashemi Rafsandjani, les obligeant à la fermeté, et par le rôle joué par l'Iran dans les luttes d'influence entre les républiques musulmanes de l'ancien empire soviétique. Probablement décidé dans la surenchère électorale, l'assassinat près de Paris de l'opposant Chapour Bakhtiar, qui fut le dernier Premier ministre du chah (6 août 1991), a terni les relations avec l'Europe.

Il est apparu que les ordres venaient de Téhéran.

Le rapprochement irano-français fut gelé alors que le règlement du contentieux financier portant sur Eurodif, qui traînait depuis des années, parvint enfin à la signature ministérielle (25 octobre 1991).

Mais le voyage en Iran du président François Mitterrand, annoncé à Téhéran et dans lequel on voyait la consécration d'un nouveau départ diplomatique, fut repoussé et oublié. Une autre conséquence de l'assassinat de C.

Bakhtiar fut la détérioration des relations entre l'Iran et la Suisse, laquelle représente les intérêts américains à Téhéran et abrite le siège de la Croix-Rouge internationale.

En effet, la France a demandé l'extradition de citoyens iraniens liés aux services diplomatiques iraniens en Suisse.

Après une première fermeture de l'ambassade helvétique (fin décembre 1991), un homme d'affaires suisse fut pris en otage à Téhéran et tous les agents de la Croix-Rouge renvoyés alors qu'ils aidaient au règlement des derniers échanges de prisonniers entre l'Iran et l'Irak (mars 1992).

Les négociations reprirent, sous l'égide de la Croix-Rouge, le 15 avril. Le premier plan élaboré depuis la révolution pour relancer l'économie a des options clairement libérales, réduisant l'intervention de l'État dans le système bancaire, prévoyant la création de banques privées, le désengagement du secteur public (qui contrôlait encore plus de 70% de la valeur ajoutée industrielle en 1991-1992), le développement de la Bourse de Téhéran.

La croissance économique annuelle (9,5% de mars 1991 à mars 1992) n'a pas suffi à compenser une forte pression démographique (accroissement de plus de 3% par an constant depuis vingt ans).

Le chômage endémique (plus de 25% de la population active) et l'inflation effective de 50% par an environ ont pesé sur les classes défavorisées. L'augmentation spectaculaire des salaires de fonctionnaires, multipliés par trois en 1991, n'a pas réussi à rattraper les prix, gonflés par les importations massives de produits alimentaires et de biens de consommation.

La rente pétrolière a plus que jamais masqué le visage réel d'une économie malade. Une position régionale stratégique L'effondrement de l'URSS a précipité l'évolution des républiques musulmanes vers.... »

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