Irlande 1988-1989 En une année, l'Irlande, Nord et Sud, a amélioré sa situation économique et financière. La scène politique a...
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Irlande 1988-1989
En une année, l'Irlande, Nord et Sud, a amélioré sa situation économique et
financière.
La scène politique a été dominée par une reprise de la violence, qui
a entraîné des modifications dans les rapports triangulaires
Dublin-Londres-Belfast.
En République d'Irlande, l'augmentation de la production et des exportations et
la faible croissance des importations ont donné, pour la quatrième année
consécutive, une balance commerciale excédentaire.
En réduisant les besoins de
financement du Trésor à 3,3% du PNB (au lieu de 10% en 1987), le gouvernement a
stabilisé le rapport dette/PNB.
Ces bons résultats se sont traduits, à en juger
par les sondages, par un gain de popularité considérable pour Charles Haughey et
son gouvernement minoritaire (Fianna Fail).
Cherchant à tirer parti de cette
situation pour affermir son assise gouvernementale, il a avancé les élections
législatives au 15 juin 1989, date des élections européennes.
Peine perdue.
Ayant perdu trois sièges, il a été contraint de former un gouvernement de
coalition avec les démocrates progressistes.
Les grands problèmes auxquels il doit faire face sont d'abord le chômage (17%)
et son corollaire, l'émigration.
Puis la pauvreté: un tiers de la population ne
dispose pour vivre que de moins de 450 francs par semaine et par adulte.
Enfin,
la fiscalité qui pèse trop lourdement sur les salariés et qui est mal adaptée
aux exigences de l'Acte unique européen.
Au Nord, en revanche, le chômage a baissé et le PIB a connu une croissance de
l'ordre de 4%.
Deux grandes entreprises devaient être privatisées en 1989,
toutes deux des bastions de la classe ouvrière protestante: les chantiers navals
de Belfast et la société aéronautique de Shorts.
Déficitaires depuis de
nombreuses années, leur avenir paraît pour le moins incertain.
La violence politique et ses retombées ont constitué l'arrière-plan à partir
duquel C.
Haughey a cherché à établir des contacts avec les unionistes du Nord à
majorité protestante qui entendent rester attachés au Royaume-Uni.
Pour le
Premier ministre, semble-t-il, il ne peut y avoir....
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