Irlande 1997-1998 Une évolution politique favorable au retour à la paix en Irlande du Nord et de bons résultats économiques...
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Irlande 1997-1998
Une évolution politique favorable au retour à la paix en Irlande du Nord et de
bons résultats économiques en République d'Irlande, dirigée par une coalition
gouvernementale stable, ont été les points forts de la période.
L'économie du "
tigre celtique " devrait rester l'une des plus performantes des pays occidentaux
en 1999, avec une croissance du PIB de 8,2 % en 1998 et de 6,8 % en 1999 selon
les prévisions officielles (la croissance enregistrée en 1997 a été de 7,5 %).
Mais on redoutait une surchauffe économique dans la dernière ligne droite avant
l'introduction de l'euro.
Le 30 octobre 1997, Mary McAleese (candidate soutenue
par le Fianna Fail) a remporté l'élection présidentielle devant Mary Banotti
(Fine Gael) ; elles ont obtenu respectivement 59 % et 41 % des suffrages.
En dépit du vote majoritairement favorable à la ratification du traité
d'Amsterdam qui a sanctionné le référendum du 22 mai 1998 (le pays avait été
qualifié, le 2 mai 1998, pour faire partie de la zone euro dès le 1er janvier
1999), 38 % des votants ont choisi le " non ".
En 1972, 17 % seulement avaient
rejeté l'entrée dans la Communauté européenne.
Ce référendum sur le traité d'Amsterdam a été quelque peu éclipsé par la
consultation organisée parallèlement sur la réforme de la Constitution.
94 % des
électeurs s'étant rendus aux urnes ont approuvé le changement des articles 2 et
3 de la Constitution, renonçant ainsi aux prétentions territoriales sur le nord
de l'île.
Cette consultation faisait partie de l'Accord sur l'Irlande du Nord
entériné le 10 avril à Belfast.
Les négociations qui ont abouti à cet accord ont réuni le gouvernement
britannique et irlandais, les partis nationaliste et républicain d'Irlande du
Nord - le SDLP (Parti social-démocrate et travailliste de John Hume) et le Sinn
Feln de Gerry Adams (aile politique de l'IRA, Armée républicaine irlandaise) - ;
l'Alliance (parti libéral unioniste) ; le plus important groupe protestant, le
Parti unioniste d'Ulster (UUP de David Trimble) ; deux petits partis, le Parti
unioniste progressiste (PUP) et le Parti démocratique d'Ulster (UDP), tous deux
liés à des groupes loyalistes armés, et, enfin, la Coalition des femmes
(formation intercommunautaire).
La formation protestante d'extrême droite, le
Parti unioniste démocratique (DUP de lan Paisley) et le Parti unioniste
(radical, implanté au Royaume-Uni), de moindre importance, ont refusé de prendre
part aux pourparlers.
En Irlande du Nord, leurs partisans ont constitué le plus
gros des 28 % de votants qui ont rejeté l'accord de paix, dans le cadre du
référendum qui se tenait le même jour que celui organisé en République
d'Irlande.
Selon les estimations, 3 % des suffrages défavorables à l'accord ont
émané de républicains dissidents, ce qui a....
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