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Israël (1986-1987): L'alternance a confirmé l'impasse Conformément au principe de l'alternance, le chef du Likoud (droite nationaliste), Itzhak Shamir, a...

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« Israël (1986-1987): L'alternance a confirmé l'impasse Conformément au principe de l'alternance, le chef du Likoud (droite nationaliste), Itzhak Shamir, a pris la tête du gouvernement d'union nationale le 20 octobre 1986 et devrait y rester jusqu'aux élections de novembre 1988.

Le chef travailliste, Shimon Pérès, lui a cédé ce poste pour devenir à son tour ministre des Affaires étrangères.

La coalition gouvernementale a été menacée périodiquement par les divergences entre les deux grands blocs politiques, chacun ayant gardé un droit de veto sur les grandes décisions: l'impasse politique et diplomatique n'a donc pu être levée. Désaccord sur la conférence de paix au Proche-Orient Les spéculations qui avaient cours en 1985 et au début de 1986 au sujet de négociations de paix séparée avec la Jordanie ont cédé la place à un plan plus réaliste, à savoir la convocation d'une conférence internationale de paix au Proche-Orient.

Pour le Likoud, cette idée est inacceptable ; Itzhak Shamir est même allé jusqu'à dire qu'elle provoquera, en fin de compte, "la destruction d'Israël".

Quant à Shimon Pérès, tout en étant très attaché à ce projet, il ne le considère cependant que comme un cadre dans lequel des pourparlers directs pourraient s'engager avec la Jordanie, les Palestiniens n'appartenant pas à l'OLP et éventuellement la Syrie, le Liban ; les grandes puissances n'ayant dans cette conférence qu'un simple rôle d'observateurs.

La presse mondiale a révélé qu'Israéliens et Jordaniens avaient eu à ce sujet des contacts secrets au plus haut niveau en 1986 et au début de 1987.

Mais, parmi les États qui ont des intérêts directs ou indirects dans le conflit, il s'en est trouvé aucun pour approuver le projet de M.

Pérès. En Israël, le Likoud et le Maarakh (front travailliste) sont unanimes sur un seul point: l'hostilité à tout contact avec l'OLP, dans quelque négociation que ce soit.

Avant même la "rotation" d'octobre 1986, ils avaient uni leurs voix pour entériner à la Knesseth (le 5 août 1986) la version finale d'une loi interdisant aux Israéliens tout contact, même politique, avec l'OLP, sous peine de trois ans de prison.

Trois mois plus tard, un groupe de vingt-deux pacifistes israéliens rencontraient publiquement à Costinesti (Roumanie) des personnalités palestiniennes de l'OLP pour parler de la paix, défiant cette loi qui, selon d'éminents juristes israéliens, n'a d'équivalent dans aucun régime parlementaire pluraliste.

Quatre de ces pacifistes ont été traduits en justice. Dans le cadre de sa lutte contre l'OLP, Israël a continué ses raids aériens contre les camps palestiniens au Liban qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires.

La marine israélienne a imposé de facto un blocus sur les liaisons maritimes avec le Liban grâce auxquelles les Palestiniens sont approvisionnés non seulement en matériels mais aussi en combattants.

Israël a également collaboré de manière tacite avec le mouvement chiite Amal en guerre contre les Palestiniens au Liban.

Mais l'année 1986 a surtout été marquée par les accrochages quasi quotidiens au Sud-Liban entre les forces israéliennes qui y stationnent, soutenues par la milice locale à la solde d'Israël, et les guérilleros libanais et palestiniens.

Les deux camps ont subi de lourdes pertes en hommes, mais c'est surtout la milice locale, l'Armée du Liban-sud qui a été affectée: les défections ont été nombreuses et ce n'est que grâce à l'intervention directe d'Israël qu'elle ne s'est pas totalement effondrée. Dans les territoires occupés (Cisjordanie, Gaza et Golan), la répression s'est accrue en 1986, sous la direction du ministre de la Défense, le travailliste Itzhak Rabin.

De violentes manifestations ont entraîné la mort d'une trentaine de Palestiniens et quelques Israéliens, civils et militaires ont été victimes d'attentats.

En novembre 1986, un pogrom anti-palestinien s'est déroulé en vieille ville de Jérusalem à la suite de l'assassinat d'un étudiant d'une école rabinique.

Alors que, selon la loi israélienne, les deux parties de la ville sainte sont unies depuis vingt ans, un mur invisible sépare les deux communautés juive-israélienne et arabo-palestienne.

Des dizaines d'arrestations administratives (sans traduction devant un tribunal) ont été prononcées dans les territoires occupés et renouvelées automatiquement tous les six mois ; des Palestiniens ont été expulsés, comme le directeur du quotidien palestinien de Jérusalem Ash-Sha'ab (Le Peuple), Akram Haniyeh (fin décembre 1986) ; les universités palestiniennes ont été fermées de temps à autre à la suite des manifestations d'étudiants ; les grèves de la faim des prisonniers palestiniens (au nombre de 4 500) se sont multipliées et les confiscations de terres appartenant à des Palestiniens des territoires occupés ont continué. Le succès diplomatique le plus marquant de.... »

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