Israël 1992-1993 À nouveau le Liban Pendant une semaine, à dater du 25 juillet 1993, l'aviation, l'artillerie et la marine...
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Israël 1992-1993
À nouveau le Liban
Pendant une semaine, à dater du 25 juillet 1993, l'aviation, l'artillerie et la
marine israéliennes ont massivement bombardé le Sud-Liban, faisant 130 morts et
des centaines de blessés.
Environ 10 000 maisons ont été détruites et 20 000
endommagées.
250 000 habitants se sont réfugiés dans les faubourgs de Beyrouth.
Cette intervention a été décidée en représailles à des tirs de katioucha sur le
nord d'Israël, déclenchés par le Hezbollah pro-iranien après un bombardement
massif de ses positions au Sud-Liban.
Le Hezbollah avait intensifié ses actions
de commando dans la "bande de sécurité" autoproclamée par Israël au Sud-Liban.
Un cessez-le-feu est intervenu le 31 juillet.
Le retour des travaillistes au pouvoir, après les élections législatives
anticipées du 23 juin 1992, avait suscité beaucoup d'espoirs dans certains
milieux.
Nombre de ceux-là se sont évanouis au cours de la première année
d'exercice du gouvernement d'Itzhak Rabin.
Engagée le 7 décembre 1992 à Washington dans le cadre du processus de paix
israélo-arabe ouvert à Madrid en octobre 1991, la 8e session des négociations
bilatérales israélo-arabes s'est achevée dans un climat de crise.
A la suite de
l'enlèvement, puis de l'assassinat d'un garde-frontière israélien par des
intégristes palestiniens du mouvement de résistance islamique Hamas, Israël a
expulsé, le 16 décembre, 415 Palestiniens vers le Liban.
Les Palestiniens se
sont retirés des négociations, et les trois autres parties arabes - Syrie, Liban
et Jordanie - ont boycotté la dernière journée des réunions.
Le 18, le Conseil
de sécurité de l'ONU a exigé le retour des expulsés (résolution 799).
Le Liban a
refusé de les accueillir.
Ils ont dû s'installer sous des tentes, au-delà de la
zone dite de sécurité occupée par Israël au Sud-Liban.
L'affaire des 415 bannis
Quatre mois de discussions et de marchandages ont été nécessaires pour que les
Palestiniens acceptent de revenir à la table des négociations, malgré le
maintien de l'expulsion et en dépit des mesures répressives prises contre le
soulèvement palestinien (intifada) dans les Territoires occupés (Cisjordanie et
Gaza) qui ont été sine die "bouclés" par l'armée, fin mars 1993, et déclarés
"zone militaire fermée".
Israël a seulement accepté que tous les bannis de
décembre puissent revenir avant la fin 1993 et le retour de quelques
personnalités palestiniennes expulsées depuis 1967 (début de l'occupation) a été
autorisé.
Israël a également admis la présence aux négociations de Fayçal
al-Husseini, l'une des principales personnalités nationalistes des Territoires
occupés, résident de Jérusalem-Est.
Pour les Palestiniens, c'était peu et tard.
La 9e session des négociations bilatérales a pris fin le 13 mars 1993 à
Washington sans résultat, les efforts du Département d'État américain pour
tenter d'obtenir une déclaration commune israélo-palestinienne ayant échoué.
Les
divergences entre Palestiniens et Israéliens concernant les institutions devant
être mises en place pour la période intérimaire d'autonomie prévue (cinq ans)
n'ont pas été aplanies.
Les Palestiniens ont défendu la création d'une autorité
nationale (l'élection d'une assemblée disposant des pouvoirs législatifs pouvant
jeter les bases d'un futur État palestinien), Israël ne voulant accepter que
l'élection d'un conseil administratif au pouvoir limité.
Les pourparlers avec la Syrie avaient marqué une petite percée en septembre
1992, Israël ayant admis qu'un compromis territorial était possible sur le Golan
occupé en 1967 puis annexé par Israël en 1981; Damas ayant pour sa part évoqué
la possibilité d'une "paix totale" avec Israël.
Cette percée n'a cependant pas
eu de suite.
Les négociations avec la Jordanie, pour leur part, ont marqué une
avancée en octobre 1992 lorsque les deux délégations se sont mises d'accord sur
un projet d'ordre du jour mentionnant que les négociations entre les deux États
devaient aboutir à un traité de paix.
L'insistance des Jordaniens pour que la
formulation du texte permette d'inclure la question de Jérusalem dans leur
négociation a cependant empêché de parafer les documents.
Dans ses discussions
avec le Liban, Israël a défendu l'idée d'une commission militaire conjointe
chargée d'envisager les questions de sécurité au Sud-Liban.
Le gouvernement
libanais a refusé cette proposition et demandé à Israël de s'engager
préalablement à évacuer la zone dite de sécurité qu'il occupe dans cette région.
Un signe positif dans la politique du gouvernement israélien envers les
Palestiniens aura été l'amendement voté à la Knesset en décembre 1992 levant
l'interdiction de contacts entre Israéliens et OLP (Organisation de libération
de la Palestine) qui avait été approuvé par....
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