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Israël 1994-1995 Une paix cher payée Le désenchantement des Israéliens vis-à-vis du processus de paix avec les Palestiniens (accord d'autonomie...

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« Israël 1994-1995 Une paix cher payée Le désenchantement des Israéliens vis-à-vis du processus de paix avec les Palestiniens (accord d'autonomie de septembre 1993) est allé croissant en 1995, en raison de la poursuite de sanglants attentats islamistes sur leur territoire. Ce sentiment de doute, que n'ont pas compensé la paix conclue avec la Jordanie, le 26 octobre 1994, et les ouvertures enregistrées avec une partie du monde arabe, a entraîné un affaiblissement de la coalition de gauche dirigée par le Premier ministre Itzhak Rabin à l'approche des élections de 1996. Plusieurs attentats commis par des "kamikazes" palestiniens appartenant au Mouvement de la résistance islamique (Hamas) ou au Jihad islamique ont ébranlé l'opinion: en octobre 1994 à Tel-Aviv, puis en janvier 1995 à Netanya, ou encore en juillet 1995 à Ramat Gan, près de Tel Aviv, des militants islamistes se sont fait sauter avec leur charge explosive, faisant de nombreuses victimes israéliennes, civiles et militaires. Ces attentats à répétition ont eu des conséquences importantes en Israël.

Ils ont contraint le gouvernement à durcir le ton vis-à-vis du président de l'Autorité palestinienne et chef de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine), Yasser Arafat, accusé de ne pas assez contrôler les activités des islamistes dans les zones autonomes.

Israël a "gelé", de fait, tout progrès dans la mise en oeuvre des accords d'autonomie, qu'il s'agisse de la libération des prisonniers ou de l'ouverture des "couloirs protégés" entre Gaza et Jéricho, et surtout, il a conditionné la suite du processus, notamment l'extension de l'autonomie en Cisjordanie à l'arrêt de la violence à partir des zones autonomes.

Le 25 juillet 1995, date initialement considérée comme échéance-butoir, les négociations concernant l'extension de l'autonomie n'avaient pas encore abouti. Rabin en difficulté La violence islamiste a également renforcé l'idée d'une "séparation" entre Israéliens et Palestiniens, avec un "blocage" de plus en plus sévère des Territoires occupés.

La majeure partie des Palestiniens employés en Israël était d'ores et déjà remplacée par des immigrés venus de Roumanie, de Thaïlande ou même de Chine: plus de 70 000 d'entre eux étaient employés sur les chantiers et les établissements agricoles d'Israël en 1995, laissant à peine plus de 20 000 permis de travail à des Palestiniens, un manque à gagner considérable pour l'économie des Territoires occupés et autonomes.

Le gouvernement envisageait également de renforcer la séparation physique entre Israël et les Territoires occupés, avec une limitation des points de passage et une surveillance électronique. Ces difficultés ont accentué les débats au sein de la coalition gouvernementale sur la marche à suivre.

Après l'attentat de Netanya, le président israélien Ezer Weizmann (travailliste) a appelé à l'arrêt des négociations avec l'OLP, une demande appuyée par plusieurs ministres "faucons", mais ignorée par le Premier ministre.

En revanche, I.

Rabin n'a pas plus écouté ceux de ses ministres qui souhaitaient l'évacuation de certaines colonies juives isolées ou l'accélération des négociations sur le statut final des Territoires.

Il a toutefois accepté de fixer une date butoir au 1er juillet 1995 pour la fin des négociations sur la deuxième phase de l'autonomie, à condition que l'Autorité palestinienne se montre plus efficace dans le contrôle des islamistes à Gaza. La question de Jérusalem, censée n'apparaître sur la table des négociations qu'à partir de mai 1996, est également venue empoisonner l'atmosphère avec la poursuite de la politique israélienne de confiscation de terres palestiniennes à Jérusalem-Est, et les pressions accrues du gouvernement sur les institutions de l'OLP dans la capitale contestée.

I.

Rabin a toutefois dû renoncer à confisquer en mai 1995 quelque 53 hectares à Jérusalem-Est, face à un tollé de protestations internationales et des remous politiques intérieurs.

C'est la première fois que le gouvernement recule sur cette question, alors que le maintien de Jérusalem comme capitale réunifiée d'Israël fait l'objet d'un large consensus dans le pays. Le Premier ministre a eu plus de succès dans ses relations avec la Jordanie, avec la signature d'un traité de paix le 26 octobre 1994, en présence du président américain Bill Clinton.

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