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Israël (1998-1999): Le "petit Napoléon" à pied d'œuvre Benyamin Netanyahou n'aura-t-il finalement été qu'une parenthèse dans la vie politique israélienne?...

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« Israël (1998-1999): Le "petit Napoléon" à pied d'œuvre Benyamin Netanyahou n'aura-t-il finalement été qu'une parenthèse dans la vie politique israélienne? La question s'est posée après la défaite cuisante du chef du Likoud (droite nationaliste) aux élections générales anticipées du 17 mai 1999, face au dirigeant du Parti travailliste, le général à la retraite Ehud Barak.

Le score était sans appel: 56,08 % des voix, contre 43,92 %, un écart bien supérieur aux 26 000 voix (moins de 1 %) grâce auxquelles B.

Netanyahou avait battu le Premier ministre travailliste sortant, Shimon Pérès, en 1996. Cette lourde défaite du chef du Likoud, qu'il a aussitôt reconnue en démissionnant de la présidence de son parti et en annonçant son intention de se retirer, au moins un temps, de la vie politique, a mis fin à trois années tumultueuses en Israël.

Durant cette période, le processus de paix s'est enfoncé dans une impasse dangereuse et la société israélienne a connu des tensions croissantes entre religieux et laïcs, et entre ses différentes communautés. C'est sur ce double terrain, celui de la paix avec les voisins et celui de l'apaisement interne, qu'était attendu le nouveau Premier ministre, après une campagne électorale plus largement fondée sur le rejet du bilan de son adversaire que sur un programme précis.

Les premiers pas d'E.

Barak sont allés, en tout cas, dans le sens de la relance du processus de paix, y compris avec la Syrie, malgré un bombardement massif du Liban décidé fin juin par B.

Netanyahou, quelques jours avant de quitter le pouvoir et sans consultation d'E.

Barak. Un environnement politique morcelé Malgré sa forte légitimité personnelle, grâce à l'élection directe du Premier ministre, E.

Barak a hérité d'un environnement politique morcelé et complexe. Jamais auparavant autant de partis n'avaient fait leur entrée à la Knesset (parlement): pas moins de quinze formations, dont les deux tiers allaient défendre des intérêts communautaires, ethniques ou religieux.

Cet émiettement a été la conséquence directe du changement de mode de scrutin mis en œuvre pour la deuxième fois, qui fait voter les Israéliens une fois pour le Premier ministre et une autre pour une liste à la Knesset.

Le vote politique va plutôt au choix du Premier ministre, permettant une expression plus communautariste pour la Knesset. Les deux grands partis historiques du pays en sont les principales victimes.

Si le Likoud a accompagné son chef dans sa chute - 19 sièges contre 32 en 1996 -, le Parti travailliste a également subi une érosion malgré la victoire de son leader: 26 sièges pour sa liste "Israël uni", constituée avec de plus petites formations (les religieux progressistes du Meimad et le Guesher de David Lévy), contre 34 élus sous son seul nom en 1996.

Les grands vainqueurs ont été, d'une part, le Shass (parti orthodoxe séfarade), devenu le troisième parti d'Israël avec 17 sièges contre 10 dans la Knesset sortante - succès obtenu malgré la condamnation très médiatisée de son chef de file, Arieh Deri, à quatre ans de prison pour corruption peu avant le scrutin -, et, d'autre part, la liste centriste farouchement laïque et antireligieuse Shinoui du journaliste Yosef Lapid, qui a remporté six sièges en partant de zéro.

Enfin, le nombre de sièges "russes" est passé de 7 à 11. Désireux de ne pas renouveler l'expérience de Itzhak Rabin et Shimon Pérès entre 1992 et 1996, qui ont conduit le processus de paix avec une très courte majorité, le nouveau Premier ministre a tenté d'élargir sa majorité.

Il a ainsi formé un gouvernement de coalition reprenant sept membres du gouvernement sortant, dont les représentants des partis religieux.

Les acteurs de l'ère Rabin-Pérès-Yossi Beilin étaient présents, mais sans grande influence.

E.

Barak s'est gardé le portefeuille de la Défense. E.

Barak allait en tout cas avoir les mains plus libres que tous ses prédécesseurs, et ses.... »

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