Israël (2000-2001): Terrible répression du soulèvement palestinien L'année qui s'est achevée à l'été 2001 fut, pour les relations tourmentées entre...
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Israël (2000-2001): Terrible répression du soulèvement palestinien
L'année qui s'est achevée à l'été 2001 fut, pour les relations tourmentées entre
Israéliens et Palestiniens, l'une des plus difficiles depuis le début de
l'occupation de la Cisjordanie et de Gaza en 1967.
Le processus de paix fondé
sur les accords d'Oslo (1993) s'effondrait, une intifada (soulèvement), cette
fois-ci armée, a éclaté.
Le nouveau Premier ministre israélien, le général Ariel
Sharon, n'a pas caché son intention de lancer l'armée contre les régions
palestiniennes autonomes pour briser et anéantir l'Autorité et son président,
Yasser Arafat.
Ayant échoué à obtenir un accord avec la Syrie (lors du sommet Clinton-Assad au
printemps 2000, à Genève) parce qu'il ne voulait pas restituer la totalité du
Golan occupé comme l'exige la résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU, le
Premier ministre israélien, Ehud Barak, s'est tourné vers les Palestiniens,
presque oubliés depuis le début de son mandat, en juillet 1999.
Au lieu de
négocier ce qui restait prévu par les accords intérimaires, à savoir le
troisième retrait, le plus vaste, il a suggéré au leader palestinien de passer
tout de suite aux pourparlers sur le statut final des Territoires occupés.
À la
remarque de Y.
Arafat au sujet du troisième redéploiement, il a répondu qu'ils
en reparleraient lors des pourparlers qu'il proposait, mais si Y.
Arafat
insistait sur ce troisième retrait, ajouta-t-il, il engloberait 1 % seulement
des Territoires occupés et non pas 40 % comme l'exigeait l'accord.
Le leader
palestinien a d'emblée rejeté cette proposition.
Le trompe-l'œil de "Camp David II"
Le président américain Bill Clinton était, entre-temps, entré dans le "jeu"
comme médiateur, bien que non sans arrière-pensées, en imposant à Y.
Arafat
d'accepter de débattre du statut final dans un sommet, à Camp David
(États-Unis).
Le chef palestinien a demandé du temps pour bien préparer une
rencontre aussi difficile qui traiterait de questions de taille telles que les
frontières et les colonies, les réfugiés et le statut de Jérusalem.
Autrement,
a-t-il dit, ce serait un échec.
Lors du sommet E.
Barak a laissé faire tout le travail à B.
Clinton.
Le Premier
ministre israélien n'a en effet pas discuté une seule fois avec son partenaire
palestinien.
Les pressions très dures du président américain et de son équipe
n'ont pas réussi à imposer à la délégation palestinienne les propositions
israélo-américaines, inacceptables même pour les plus modérés.
À Camp David les
Israéliens ont proposé à Y.
Arafat de recouvrer 87 % de la Cisjordanie et de
Gaza.
En réalité, il s'agissait de moins car n'était pas prise en compte la
région de Jérusalem annexée par Israël, tandis que l'État hébreu avait aussi
décidé de garder "à bail" pour vingt ans de vastes régions comme la vallée du
Jourdain.
Trois grands blocs de colonies israéliennes, pourtant toutes créées en violation
flagrante de la loi internationale, devaient, selon les propositions de E.
Barak, être annexés à Israël.
Ces blocs englobaient 69 implantations dans
lesquelles vivent 85 % de l'ensemble des colons.
En compensation, le Premier
ministre israélien proposait de donner pour chaque km2 seulement 100 m2 dans une
région aride au sud d'Israël.
Concernant le problème des réfugiés (3 700 000 en
2000), l'un des plus complexes du conflit, la proposition israélienne concernait
le retour d'un nombre infime et symbolique (5 000 personnes en une seule fois,
ou bien 10 000 gagnant Israël par petits groupes en dix ans).
Enfin, concernant
Jérusalem, les Palestiniens auraient pu disposer d'une présence administrative
dans les quartiers arabes de la ville mais non y exercer une quelconque
souveraineté.
Quant à l'Esplanade des mosquées / mont du Temple, E.
Barak
proposait un partage : la partie supérieure où se trouve la mosquée al-Aqsa,
troisième lieu saint par ordre d'importance chez les musulmans, devait continuer
à être gérée par les Palestiniens, mais la partie inférieure, le sous-sol,
aurait été confiée aux Israéliens, ce qui est considéré comme sacrilège par les
fidèles de l'islam.
En contrepartie de toutes ces "concessions", Y.
Arafat devait signer "la fin de
toutes les réclamations des Palestiniens à l'égard d'Israël", ce qui aurait
correspondu à "la fin du conflit".
Aucun Palestinien ne pourrait accepter une
telle "transaction", a répondu le leader palestinien.
Le lendemain du sommet, E.
Barak a lancé une grande campagne de propagande rejetant la responsabilité de
l'échec sur Y.
Arafat "qui avait refusé des propositions aussi généreuses", tout
en ajoutant que le leader palestinien "n'était plus un partenaire pour faire la
paix".
Cette opération s'est dégradée en une tentative de délégitimation non
seulement de son chef, mais de toute l'Autorité palestinienne.
Le 28 septembre, c'est dans le contexte de cette campagne anti-Arafat qu'est
intervenue une provocation du général Sharon, chef du Likoud, réalisée avec la
caution du Premier ministre Barak.
Il a en effet "visité"....
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