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IV Rêve 1 : Les ancêtres •dâ-i'IMII Le héros s'imagine être en Allemagne. Il rentre dans une maison qui pourrait...

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« IV Rêve 1 : Les ancêtres •dâ-i'IMII Le héros s'imagine être en Allemagne.

Il rentre dans une maison qui pourrait être celle d'un oncle maternel, peintre. Dans l'attente de ce dernier, à l'invitation d'une servante, il se couche.

Un oiseau -dans lequel se serait incarnée l'âme de l'ancêtre -s'adresse à lui du haut d'une horloge.

Il se sent ensuite emporté au « sein de la terre»; et arrive dans un pays souterrain où il reconnaît, dans un vieillard, son aïeul.

Ce dernier le guide dans des lieux où il retrouve des parents morts, parmi lesquels l'oncle de (Montagny) qui lui explique que« le néant n'existe pas». L'Allemagne: pays inquiétant de la folie? «Un soir, je crus avec certitude être transporté sur les bords du Rhin.

En face de moi se trouvaient des rocs sinistres [...].» «J'entrai dans une maison riante [...].» En proie à ses rêves, le héros est sujet en effet à des transports, à des bouleverse­ ments.

Sa vision du lieu n'est pas neutre ; on sait l'importance de l'Allemagne pour l'être nervalien.

Remarquons néanmoins que le rêveur élude l'aspect inquiétant de ce pays et de ces parages, en trouvant refuge dans la maison des souvenirs fami­ liaux où il évoque simplement «la fée célèbre de ce rivage», par l'intermédiaire du portrait de la Lorelei peinte par son «aïeul» : «Je portai les yeux sur une toile qui représentait une femme en costume ancien à l'allemande, penchée sur le bord du fleuve, et les yeux attirés vers une touffe de myosotis.» Ce génie du fleuve - dont le franchissement n'est pas tou­ jours sans danger pour l'esprit du voyageur nervalien-, cette fée aux séductions diaboliques qu'il associe souvent aux leurres de la folie, voisine ici avec la «Dame en ses habits anciens» (du célèbre poème de 1832 «Fantaisie»), associée à une fleur emblématique pour Nerval, car symbole du souvenir.

La Lore­ lei semble se confondre avec «elle» : la mère..., la Femme... Les méandres de la mémoire sécurisante Et de fait, il s'agit, pour le rêveur halluciné qui fait une expé­ rience de mort et se sent seul, réprouvé, sans sa bien-aimée, de trouver un refuge rassurant dans les lieux dilatés, mouvants, labyrinthiques et mystérieux de la mémoire intérieure.

En effet, après s'être endormi, dans son rêve, il croira «tomber dans un abime qui traversait le globe».

Cette traversée de la terre, aboutissant à un paysage insulaire, ressemblera à un voyage initiatique* avec ses deux phases essentielles : des­ cente puis remontée chez les morts, au royaume des ancêtres qui sont les «rayons du feu central».

Exploration intérieure dans un monde de lumière enténébrée où formes et sons se correspondent.

Le narrateur-scripteur fait le lien entre le spec­ tacle de ses hallucinations et leur siège.

Il se sent emporté ver­ tigineusement «parmi les lobes du cerveau». L'enfance.

La «vieille servante», Marguerite, « qu'il [lui] semblait connaître depuis l'enfance», en l'invitant à s'allonger avant le souper, pour attendre le retour del'« oncle maternel», déclenche en fait un rêve dans le rêve, qui va provoquer une double rencontre; celle de l'aïeul et celle de l'oncle [de Montagny cette fois] ; le premier sera le guide qui permettra les retrouvailles avec le second. L'espace de.... »

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