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Je vis, je meurs; je me brûle et me noie; J'ai chaud extrême en endurant froidure; La vie m'est et...

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« Je vis, je meurs; je me brûle et me noie; J'ai chaud extrême en endurant froidure; La vie m'est et trop molle et trop dure; 4 J'ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout à un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir grief tourment j'endure; Mon bien s'en va, et à jamais il dure; 8 Tout en un coup je sèche et je verdoie. Ainsi Amour inconstamment me mène; Et quand je pense avoir plus de douleur, 11 Sans y penser je me trouve hors de peine. Puis quand je crois ma joie être certaine Et être au haut de mon désiré heur, 14 Il me remet en mon premier malheur. Louise Labé (1524-1566) Œuvres, 1555 (orthographe modernisée) Comprendre ■ Phase 1 - Dégager l'idée générale Le poème de L.

Labé commence par une série d'affirmations contradictoires («Je vis, je meurs...

»), dont la signification risque d'échapper à un lectèur connaissant peu la poésie du ">Ni° siècle.

Le vers 9 donne, si besoin est, la clé du texte: c'est «Amour» (le senti­ ment ou le dieu) qui «mène» l'auteur.

En relisant les vers 1-8, on comprend que les contradictions apparentes sont l'expression même de l'intensité de la passion éprouvée par l'auteur.

Les vers 11-14 sont construits de la même façon. ■ Phase 2 - Trouver le sens exact des moti, et expressions Pour un texte de ce genre, la compréhension interne consiste à re­ pérer les différences entre la langue de l'auteur et l'usage actuel 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 (sens et emploi des mots, constructions syntaxiques), et à «transposer» le.... »

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